Revolution Girl Style Now!
Welcome! Ceci est un blog consacré à la culture rock au féminin. Je vous propose, chaque semaine, de partir à la découverte de nouveaux groupes, à travers des chroniques de disques et des live reports. Féministe et rock'n'roll, ce blog parle à coeur ouvert de filles qui font du rock, et qui le font bien. Et comme ce n'est pas tous les jours facile d'être une "rebel girl", je vous raconterais aussi un peu ma vie au sein de mon groupe Candy Flesh. Soyez au rendez vous!
N'hésitez pas à m'écrire, pour toutes suggestions ou commentaires.
Et les filles, envoyez moi vos disques! rebelgirldiary@gmail.com

mercredi 27 janvier 2010

Des Distillers à Spinnerette: le nouveau projet de Brody Dalle



Honteusement ignorée de ce côté ci de l'Atlantique (et pourtant icône et reine du nu-punk californien), Brody Dalle revient à la charge avec un nouveau projet baptisé Spinnerette. Les fameux Distillers (son ancien groupe) ne sont pourtant pas enterré pour autant, Brody ayant déclaré au NME en 2007, qu'elle avait écrit plusieurs morceaux qui ne rentraient pas vraiment dans le cadre des Distillers, elle a donc monté un tout nouveau groupe pour pouvoir explorer d'autres sonoritées.

Sorti en 2009, l'album éponyme, enregistré à Los Angeles avec Tony Bevilacqua (ex Distillers) à la guitare, Alain Johannes (Eleven, Queens of the Stone Age) à la basse, et Jack Irons (Red Hot Chili Peppers) à la batterie, aux sonorités plus proche du stoner pop des Queens Of the Stone Age (influence intrinsèque du mari de Brody, Mr Josh Homme?) que du néo punk qui faisait l'identité des Distillers, est une petite bombe de rock incisif et sexy. On comprend dès le premier morceau, le très dansant et poppy "Ghetto Love", pourquoi la belle a donné un autre nom à son projet. Car, comme dans les Distillers, Brody écrit et compose la quasi intégralité des titres de l'album, régnant ainsi en maîtresse dominatrice sur son projet rock'n'roll, ne laissant rien ni personne s'immiscer dans sa créativité rebelle. Tout au long de l'album on reconnait donc la touche de la miss: des refrains accrocheurs et rageurs, des guitares acérées et efficaces et surtout cette voix, rocailleuse et vicieuse à souhait. Dans Spinerette, Brody calme pourtant le jeu, son chant se rapprochant plus d'une VV des Kills qui se serait acoquinée avec la Courtney Love, époque "Doll Parts". Moins hystérique que dans les Distillers, sa voix explore des registres inattendus, elle se fait tour à tour douce et sensuelle, maternelle et rebelle. . De "All Babes are Wolves" beau morceau de pop sauvage qui aurait pu figurer dans "Coral Fang", le précedent album des Distillers, à "Sex Bomb", très Josh Hommien mais la rage féminine en plus, en passant par "Impaler", dans lequel les Spinnerette sortent l'attirail acoustique du désert façon cowboy déglingué, les morceaux sous grande influence stoner / grunge laissent Brody dévoiler une nouvelle facette de sa personnalité hors du commun.

A travers les titres de l'album, Miss Dalle remet toutes les prétendantes au titre de reine du rock cruellement à leur place. Exit les filles gentilles, Brody Dalle is back, elle a mis de l'eau dans son vin, mais ce n'est que pour mieux nous empoisonner...

Spinnerette, Anthem Records, 2009





lundi 25 janvier 2010

Chronique Munshy: fusion rock possédée

Apparemment en pleine préparation de leur deuxième album, j'ai vraiment hâte de découvrir les nouveaux morceaux de ce groupe qui m'avait littéralement bluffé en live lors de leur "carte blanche" aux Cuizines de Chelles. N'étant pas forcément ultra fan du style au départ (la fusion rock), je me suis pourtant totalement laissée emporter par l'énergie et la grâce de ce groupe Seine et marnais, mené de front par un petit bout de femme épatant, l'étonnante Faustine, qui livra avec son groupe un show époustouflant de justesse et de rage. Avec beaucoup de finesse, Munshy parvient à délivrer des morceaux complexes,à la fois planant (coté trip hop) et rageur (coté métal) se jouant ainsi des codes et des étiquettes, emmené par une voix charismatique que Faustine maltraite à souhait, entre douceur mélodique et chant harcore. Inspiré par des groupes comme Rage Against The Machine, Tricky ou Pantera, Munshy se classe totalement à part dans le paysage du rock hexagonale, loin, très loin devant tous ces groupes de néo métal français sirupeux. De leur unique titre chanté en français "Jour de Pluie" moment fort du set de l'époque, sorte de comptine planante un peu new age qui empreinte autant à Bjork qu'à Tricky, à "Rotten", morceau néo métal audacieux à la manière d'un Korn, Faustine et ses potes se baladent tranquillement, et avec beaucoup de classe, à travers les genres, pour mieux briser les carcans. Libre, entier et généreux, Munshy délivre, à chaque fois, de vrais moments de scène uniques et intenses qui ne peuvent laisser indifférent.

http://www.myspace.com/munshy





My rock'n'roll band: Candy Flesh

Puisqu'un peu de pub ne fait pas de mal, j'en profite car finalement, on n'est jamais mieux servi que par soit même, n'est-ce pas?
C'est donc ici que ça se passe avec mon groupe, Candy Flesh, nous jouons un rock'n'roll nerveux et grungy, autant influencé par les groupes de rock sauvage des 70's (Stooges, MC5, Black Sabbath) que par leurs héritiers des 90's (Soundgarden, Alice In Chains, Pearl Jam) , le tout à la sauce riot grrl, style Bikini Kill , Hole, Queen Adreena (ma touche perso, héhé!). Vous êtes donc curieux de voir ce que ça donne alors venez visiter notre myspace et encore mieux, nous voir en live!!!

http://www.myspace.com/candyfleshband

photos: Marilyne Rouillot











Introduction à mes découvertes+Chronique Mad River: poppy punk glamour

Nous avons passé quelques années avec Candy Flesh, à sillonner les salles un peu partout, nous y avons croisé de nombreux groupes, parfois très bons, parfois très mauvais, mais toujours très différents. Ces rencontres et ces découvertes témoignent de la réelle créativité de la scène underground française. Ces "groupes en développement" comme on aime les appeler (parce qu'il faut bien coller une étiquette sur tout) se débrouillent souvent par eux même, avec les moyens du bord, c'est à dire sans structure, ce qui s'avèrent vrraiment très compliqué. Je suis souvent bluffée par la qualité artistique de leur show ou de leur disque, souvent meilleur, à mon goût, que n'importe quel groupe "signé". Bon, je dois avouer que je n'aime pas trop les modes. Je n'aime pas trop qu'on me force à écouter tel ou tel truc sous prétexte que ça fait bien. Je ne suis pas spécialement fan de toute cette " scène parisienne". (tous ces petits groupes bien propres sur eux, tous fringués de la même façon, jean slim, petit perfecto, le cheveux mal décoiffé, qui nous refont le coup d'un rock cool à la Pete Doherty, mais en évidement moins bon.Sic) Et puis encore faudrait-il qu'il y ait réellement une scène et que ce ne soit pas une simple invention des critiques rock pour faire vendre du papier. En même temps, depuis que Philippe Manoeuvre vend son âme au diable sur M6, on ne sait plus trop bien où se situer...enfin bon on ne peut pas lui en vouloir, on a tous envie de se payer une nouvelle maison, alors s'il faut, pour cela, aller humilier quelques adolescents en direct à la télé, pourquoi pas, c'est pas pire que de vendre des assurances....

Bref, on est en 2010 bon sang, je critique un peu gratuitement ces pauvres ados qui ne font de mal à personne dans le fond (il vaut sans doute mieux débuter, dans sa découverte du rock, par les BB Brunes que par Superbus. On ne sait jamais après tout, si ça peut guider des enfants vers la lumière des Clash ou des Jam, on ne va pas leur jeter la pierre), et puis vu mon esprit de contradiction légendaire, je ne sais même pas si, à l'époque du punk par exemple, je n'aurais pas craché sur les Slits ou X Ray Spex, (qui figurent pourtant dans mon panthéon du rock) sous prétexte que ces filles là étaient "à la mode" et faisaient partie d'un mouvement. La seule chose que je critique dans le fond, c'est l'attitude des directeurs artistiques, producteurs, programmateurs, journalistes, qui sont complètement hermétiques au reste, comme s'il n'existait aujourd'hui rien d'autre sur la scène française. C'est évidement faux. Et je vais tenter de le prouver dans ce bulletin que je publierai chaque semaine, dans lequel je vous parlerai d'excellents groupes que nous croisons lors de nos différents concerts ou ceux que je découvre par hasard (ou pas) sur MySpace et autre site communautaire.

Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire.


Mad River

Superbe découverte que celle de nos amis parisiens de Mad River, qui jouent une pop-punk glamour et sauvage, emmené par la voix débraillée de l'indomptable Kim qui évoque souvent Karen O des Yeah Yeah Yeahs (époque "Fever To Tell"). Décomplexé et revigorant, le rock de Mad River fait du bien aux jambes et aux oreilles, en témoignent des titres phares et ambitieux tels que l'incroyable et apocalyptique "Hollywood Babylon", titre aux sonorités très 70's (Led Zep, Black Sabbath) dans lequel Kim hésite entre comptine enfantine et hystérie punk à la X-Ray-Spex ou "Men In Action", perle de pop précise et ensoleillée qui évoque aussi bien les Kinks que les Pixies (coté Kim Deal). La recette est pourtant simple: une voix rebelle, des guitares racées et efficaces, un batteur qui frappe là où ça fait mal, un orgue ludique et rigolo, Des morceaux accrocheurs et cultivés. Et ça marche! Vous pouvez vous rendre à leurs concerts les yeux fermés, car ces trois là dépotent en live! A découvrir donc de tout urgence!!!

http://www.myspace.com/madriverparis





Rebel Girls (petit historique des filles dans le rock)

Be careful, these women can change your life!

Si vous voulez vraiment tout savoir, j'ai découvert le rock'n'roll vers l'âge de 15 -16 ans. Années plutôt ingrates, vous en conviendrez, où l'on rêve d'être absolument l'inverse de ce que l'on est réellement. Toute timide et mal fagottée que j'étais, je m'en allais donc trouver des modèles auxquels m'identifier, des femmes qui me montreraient la voix sacrée du rock'n'roll. Car, oui, bien sûr, les femmes ont eu une place importante dans le rock. Pas toujours reconnue, pas toujours bien vue. Mais belle et bien réelle. On les place souvent un peu facilement au second plan, derrière leur talentueux mari, ou en groupie hystérique. Mais de nombreuses femmes ont contribué à faire évoluer ce mouvement, en apportant leur sensibilité, leur rage et leur passion. A l'aube des années 60, la place de la femme dans la société n'était pas très reluisante. La révolution sexuelle et le rock'n'roll va donc secouer tout ça et laisser enfin les femmes s'exprimer. Adieu donc au modèle de la docile femme au foyer, les girls partent sur les routes, venèrent les Beatles, les Stones et les Kinks, leur jettent leur dessous à la figure en hurlant. Le ton est donné. On a le droit de se rebeller. Plus tard, certaines finiront même par monter un groupe car enfin, pourquoi pas nous? (cf, "I'm With the Band" de la groupie Pamela Des Barres, chronique hilarante et touchante d'une jeune et jolie californienne qui , dans les années 60 , suit ses idoles à la trace et finit faire partie de la vie de pas mal de rock stars de l'époque. Frank Zappa prendra même sous son aile Pamela et ses copines groupies pour les aider à former le premier groupe de rock entièrement composé de filles, les GTO's, malheureusement, la drogue et les crêpages de chignons auront raison de l'excellent concept).




L'une des première vraie rock star féminine fut évidement Janis Joplin, personnage flamboyant au destin tragique et à la voix exceptionnelle. 1963, Janis, sort de sa cambrousse du Texas et débarque à San Francisco des idées plein la terre et le blues qui lui colle à la peau. Au sein de ses différentes formations (la meilleure: Big Brother and the Holding Compagny), la folle furieuse, inspirée par des chanteuse noires américaines tel que Bessie Smith, développe sa voix erayée, écorchée vive et déballe ses souffrances face à un public qui n'en croit pas ses yeux. Personnage emblématique de la scène hippie, Janis vivra comme elle chante: fougueuse et sans compromis mais aussi dans un état autodestructeur (elle est alcoolique et accro à l'héroïne) qui lui coutera la vie à seulement 27 ans. Elle laissera derrière elle un chef d'oeuvre inachevé intitulé "Pearl" (son surnom), disque de blues rock intense et flamboyant qui contient de fabuleux classiques tels que "Me and My Bobby Mc Gee" ou "Cry Baby". Janis a vraiment bouleversé le monde du rock, jusque là dominé par les hommes, en imposant une façon rageuse et déglinguée de s'exprimer au féminin.






Au début des années 70, débarque la jeune Patti Smith qui devint "la" grande prêtresse du rock, figure emblématique de la scène New Yorkaise au coté de ses amis de Television, pionnière du punk, cette grande dame inspire toujours le respect grâce à sa voix majestueuse et sa poésie habitée, héritière de Rimbaud ou Genet. S'il ne fallait retenir qu'un disque, ce serait bien sûr le fabuleux "Horses", chef d'oeuvre de rock incandescent, qui galope sur des terrains jusqu'ici inexplorés, entre chant divin et poésie incantatoire, soutenu par des musiciens en état de grâce. Elle n'a malheureusement jamais fait mieux.



Toujours à New York, à la fin des années 70, on retrouve la belle Deborah Harry .Icône de la scène punk new yorkaise des années 70, Debbie et son groupe Blondie, a toujours eu une place à part dans le rock. Ils propulsèrent leur punk fun et glamour au sommet des hit parades grâce à l'album "Parallel Lines" et leur titre disco "Heart of glass". Pas mal pour une petite orpheline, qui galèra longtemps comme serveuse sexy pour payer son loyer en rêvant de former un groupe de rock. Heureusement, le destin s'en est mêlé et elle rencontra son futur mari et guitariste du groupe Chris Stein. Ensemble ils fondèrent Blondie qui, à la manière d'un Bowie, n'hésita pas à s'inspirer des différents mouvements musicaux de l'époque (punk, new wave, disco) pour le revisiter à sa sauce et créer de merveilleuses pépites de pop coquine et sexy.



Le punk est alors en pleine explosion, et laissera une place de choix aux filles rebelles, que ce soit l'anglaise Poly Stirene et son groupe devenu culte, X Ray Spex,



les 3 folles furieuses des Slits,


ou encore l'inquiétante berlinoise Nina Hagen,




les filles sont bel et bien sur le devant de la scène et comptent bien y rester. Fin des années 70, le punk s'effrite peu à peu et se transforme en un courant banalement appelé "post punk" ou "new wave", dont Siouxie et ses Banshees furent les plus ardents représentants. Prêtresse du rock gothique, Siouxie, grâce à une imagerie noire et sadomasochiste, des textes provocateurs, inspirés, et une musique froide, violente, métalique (elle inspirera l'indus de Nine In Nails notamment, et dans une certaine mesure le goth glam de Marilyn Manson), elle deviendra la maîtresse incontestée de ce style, mené par sa voix distante et psychotique.



Dans ce même courant new wave, mais du bon côté de la force, on note la présence décalée et détonnante des deux filles au chignon fifites, Kate Pierson et Cindy Wilson, au sein des déglingués B 52's.




Dans les années 90, et l'émergence du mouvement riot grrl aux USA ( mouvement musical à la croisée du punk rock et du rock alternatif), le rock devient pour les filles un manifeste féministe, à l'image de groupes comme Hole, Bikini Kill ou Babes In Toyland. La révolution féministe a donc lieu en 1990 à Olympia, Washington. Kathleen Hanna et ses copines lesbiennes fondent le groupe de punk grunge Bikini Kill, inspiré par X Ray Spex ou les Jam, les filles décoiffent et se posent en pionnière d'un mouvement baptisé donc riot grrrl qui incite toutes les filles des USA à empoigner une guitare et fonder un groupe 100% féminin afin de prendre la parole (et le pouvoir). A travers leurs textes rageurs et engagés, les Bikini Kill ont fait évolué l'image de la femme dans le rock et Kathleen Hannah a même rencontré le succès en fondant plus tard le groupe Le Tigre.



A la même époque, on découvre l'impétueuse Courtney Love et ses copines de Hole. Adulée ou détestée, la Yoko Ono du grunge ne laisse personne indifférent. De par ses prises de position féroces, ses coups de gueules venimeux, son addiction à la drogue et son mariage avec le beau et talentueux Kurt Cobain, Courtney déchaine si bien les passions qu'on en oublierai presque sa musique. Un rock débraillé, féministe, malade et écorché vif, fait de blessures et de coups, totalement impudique et violent, qui prend ses racines dans le punk, le hardcore minimaliste et la pop lo fi. A l'image du morceau "Doll Parts", classique biscornu de l'ère grunge, symbole d'une époque et d'une génération.



Sur les traces de sa copine Courtney Love, Kat Bjelland fonde dans les années 90, le collectif féminin Babes In Toyland, qui joue un rock grunge détraqué et obscène, mélange de dissonances de guitare et de cris de sorcière hystérique. Groupe unique et génial de part ses compositions et son univers de conte de fées malade et cauchemardesque, Babes In Toyland ne rencontrera pourtant jamais vraiment le succés mais demeurera un groupe culte de l'underground. Kat Bjelland fondera par la suite (avec des hommes cette fois ci) le groupe Katastrophy Wife.



Mais que se passe-t-il à cette époque de l'autre côté de l'Atlantique? Début des années 90, une jeune campagnarde du Dorset débarque avec "Dry", un album de rock blessé et sans compromis dans lequel la jeune Polly Jean Harvey débale ses maux avec une violence retenue et une classe inouï. Plus tard, on la retrouvera sur "To Bring You my love" dans lequel elle défroque le blues à la manière d'un Captain Beefheart, ou "Rid of me", produit par Steve Albini dans lequel elle malmène brutalement son rock sauvage. Des années plus tard, elle réussira à écrire son album le plus Patti Smithien, "Stories from the City, Stories from the sea", grand disque de rock lumineux dans lequel la belle Polly a enfin trouvé la paix.



Mais aujourd'hui? Qui a repris le flambeau des filles en colère? La révolution est-elle toujours en marche? Du côté de l' Angleterre, on ne peut rester indifférent devant le talent de Katie Jane Garside et de son groupe Queen Adreena. Extrême, choquante, sans compromis, KJ aborde dans ses textes des thèmes qui fâchent (la religion, le sexe) et délivre sur scène des shows uniques, théâtraux et obscènes. D'abord avec Daisy Chainsaw, puis avec Queen Adreena, Kj et ses amis sado maso (elle les frappe régulièrement sur scène) jouent un rock baroque, à la frontière et métal glam et du grunge déglingué. A travers des morceaux sans équivoques comme "Pretty like drugs" ou "Suck", Kj et son groupe reste aujourd'hui l'une des rares figures emblématiques d'un rock au féminin violent, seuls dignes héritier de la scène riot grrrl.



Dans la même veine, aux USA, on peut noter l'inquiétant riot goth rock de Jessica Fodera de Jack Off Jill, qui mélange à la perfection le meilleur de Siouxie et Bikini Kill, le tout servi par de sombres musiciens hantés par l'indus de Nine In Nails. Ils ont sortit 3 disques à ce jour, dont leur chef d'oeuvre, l'emblèmatique"Clear Hearts Grey Flower"....



Dans les femmes actives sur la scène musicale d'aujourd'hui,je devrais également citer le punk californien de Brody Dalle (Mme Josh Homme) et des Distillers,



le rock'n'roll glamour et sauvage de Juliette Lewis (and the Licks),


la pop destroy des new yorkais Yeah Yeah Yeahs et leur incroyable chanteuse, Karen O,


le rock garage et sexy de Christina Martinez de Boss Hog


et la classe internationale de la belle VV (Alison Moshart) qui officie dans les Kills et les Dead Weather.


Et la liste n'est pas exhaustive! Autant de preuves de l'importance des filles dans le rock!