tag:blogger.com,1999:blog-1155532556302612962024-03-05T15:42:10.436-08:00Rebel Girl DiaryRevolution Girl Style Now!
Welcome! Ceci est un blog consacré au mouvement Riot Grrl, à la place des femmes dans le rock passé et présent. Je tenterais ainsi de vous parler de plein de groupes de filles, de mes découvertes, coups de coeurs, coup de gueules et des épisodes de ma vie au sein de mon "rock'n'roll band", Candy Flesh.
N'hésitez pas à m'écrire, pour toutes suggestions ou commentaires.Et les filles, envoyez moi vos disques!
rebelgirldiary@gmail.comClara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.comBlogger34125tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-51577470754228870282010-08-09T09:19:00.000-07:002010-08-09T14:32:15.728-07:00Nina Nastasia is a princess...(le secret le mieux gardé du folk US)<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqAU-cDAD0WuIM17c6TEna-mgHo_vnqDZBAU3QI_-AXzsGKkQ3vDpb_WGNYJG5KS5HM-DStXjRIp70xYyeDBqiHjFh-HGwUfC7_iS5CwPPuzsOuWEYwzl6gDoREH50pJGMoCTF8HlO3cg/"width="90%"/><br /><br />Il faut que je vous raconte comment je suis tombée amoureuse de <a href="http://www.myspace.com/ninanastasia"/>Nina Nastasia</a>. Je passais l'été en Californie, il y a déjà de cela quelques années, et j'avais entendu ce titre, "Superstar", incroyable ballade à la mélancolie nonchalante qu'aurait pu nous pondre Hope Sandoval. C'était en fait, une jeune songwriteuse new-yorkaise, discrète et délicate, au patronyme digne d'une héroïne de Dostoievski: Nina Nastasia. Vraiment emballée, je m'empressais de me procurer son album, à l'époque, "Run To Ruin", chez un disquaire de San Francisco. On avait loué une voiture, pour filer sur la côté, et je peux vous dire que "Run To Ruin" est passé en boucle dans notre autoradio cet été là… Depuis, malgré la tristesse hivernale de ce bel album de spleen lumineux, impossible pour moi de le détacher des images rayonnantes des côtes sauvages de Big Sur. C'est amusant de voir comme les disques peuvent faire l'effet d'une madeleine de Proust. Une note ou deux, et tout défile…<br /><br />En rentrant à Paris, j'appris que cette incroyable songwriteuse avait déjà publié un premier album "Dogs" en 99, qui venait tout juste d'être réédité, après des années de pénuries. "Dogs" fut un vrai choc. Je ne me lasse pas de l'écouter encore et encore. Les morceaux si simples, si intimes, si délicats, de Nina Nastasia me touchent toujours autant. Sa voix, caressante et distante est un miracle qui fait fondre nos coeurs de pierre, sans ménagement.<br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqzTAcX8x5HH8BAGjZ2kaCrAo-kKXw-sWDvEuheiq8wBm8_n6AQGLkpBU5ixV5KqoFTQGEPVZm7deDq71X3lcM7l-wk-kCCMEFngKgFiEzsKfQanhszH8_OM0PaGeAsFLQRTvtgoWMvUM/"width="90%"/><br /><br />"Dogs" est bien sûr son chef d'oeuvre, un classique instantané de folk intime, sauvage, et indépendant qui a redéfini tous les codes du genre, avec des morceaux aussi sublimes que "Stormy Weather", "Nobody Knew her", ou "The Long Walk", dignes des plus beaux moments de Joni Mitchell ou Karen Dalton. Produit par Steve Albini (grand admirateur de Nina, qui enregistre, depuis, tous ses albums), il lui concocta une atmosphère intime, chaleureuse et vibrante. Il n'y a pas de miel, pas de sucre dans le folk de Nina. Les morceaux, comme les paroles, sont réalistes, bruts, familiers, plein de coups et de blessures. De très belles comptines vaporeuses, faites de ronces et d'orties. Les violons crissent, la batterie rythme les battements de coeur incisifs de ces morceaux bucoliques. Nostalgie de l'enfance, fragments de vie, amoureuse délaissée, la voix sensible de Nina, sincère, envoûtante, tantôt enfantine, tantôt langoureuse, habite impétueusement "Dogs" de bout en bout, et Albini, grand magicien du son, parvient à nous faire croire, avec génie, que le groupe joue dans la pièce, en face de nous...<br /><br />Après un début aussi flamboyant, difficile de faire mieux. Cependant, Nina a toujours tenté d'explorer de nouveaux horizons: plus country sur "The Blackened Air" (son second opus); plus sombre et orageux sur le sublime "Run To Ruin". Sur son quatrième album "On Leaving", Nina est revenu vers l'américana sensible et délicieux, qui fit le succès de "Dogs", de très grands morceaux donc, comme "Why Don't You Stay Home", "Counting Up Your Bones" ou "TreeHouse Song". qu'on avait déjà découvert sur les John Peel sessions (encore un grand fan de Nina). En 2007, Nina a fait carrément dans l'expérimental avec le très aride "You Follow Me", fruit de son travail avec le batteur Jim White (Dirty Three), les morceaux étaient toujours là, mais Jim White partait régulièrement un peu trop en live (batterie très rock, ou très jazzy, ou très à l'ouest, sur les folksongs mélancoliques de Nina, c'est assez déroutant). <br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ9NWpXMvms5f_p2ws3NqtVsCZdWKZAvrWs5ViFMYX8D-FJb7eA4_xUTl-gK86fvdbOC7yOR_1_8B9jFkiYr-xdvPmwRtdYLzq_aqmw-3WETT-5ZKswa8VLplzMrIDXoPYUHBhe9B-ero/"width="90%"/><br /><br />Cette année, Nina revient avec "Outlaster", toujours enregistré par Steve Albini. Dès le début, on tombe sur le bouleversant "Cry Cry Baby", lui aussi découvert il y a quelques années sur les Peel Sessions. C'est assez incroyable que la belle n'ai pas pensé à l'enregistrer plus tôt. Sur les Peel Sessions, Nina jouait seule, guitare/voix, comme à la maison. Les morceaux magiques semblaient d'autant plus familiers... <br />Sur "Outlander", Nina a carrément embauché un orchestre de chambre. Sans pour autant tomber dans la grandiloquence, les morceaux sont transportés, élevés vers des cieux majestueux. Ces arrangements luxueux viennent illuminer le spleen miraculeux de la jeune songwriteuse. Car Nina, belle amoureuse inconsolable, n'a pas fini de nous surprendre et on trouve encore d'incroyables pépites folk gracieuses et poignantes telles que "You're a Holy Man", ou "You Can Take Your Time". <br />Digne héritière de Neil Young, Nina est une grande conteuse de l'Amérique, délicate et sauvage. La poésie libre et sensible de ses textes, fait souvent penser aux récits des vagabondages de Jack Kerouac (pas si loin de Big Sur…).Elle peint avec une grande délicatesse des destins brisés, des histoires d'amour qui finissent mal. Plus mis en scène, plus théâtral, elle explore, sur "Outlaster",de nouveaux horizons, lorgnant vers le cabaret ou le tango bizarroïde ( "This Familiar Way"), venu de l'est , ou même vers les fantômes celtique de Sandy Denny. Hanté par les sombres feux du passé, la musique de Nina Nastasia est intemporelle, sans compromis. A la fois angélique ("Outlster") et ensorcelante ("Wakes"), elle remet, avec une grande classe, toutes les petites folkeuses en herbe à leur place. Car chez Nina Nastasia, le folk est dangereux, aventureux, violent. Point de mièvreries, ni de chichi, ici, le terrain est miné, la mélancolie, latente et fascinante, sublimée par les arpèges de guitare aériens, délicats et la douce voix hantée de cette princesse de l'Amérique désabusée.<br /><br />Moins connus que Cat Power ou Alela Diane, mais tout aussi importants (voir plus) les disques de Nina Nastasia sont des secrets intimes et bien gardés, que je vous invite à faire découvrir au plus grand nombre…<br /><br />Ci dessous, la video de "Cry Cry Baby" :<br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/u_VNaThCRJc&hl=fr_FR&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/u_VNaThCRJc&hl=fr_FR&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-76664005099500988872010-07-29T10:33:00.000-07:002010-08-03T08:01:20.456-07:00Chronique Electric Pussies "Juste Manger": free noise expérimentale et barrée<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtUlG97VBSTmo7i0Hx1rb9zprTkXT5_knp9dI1BrybCb8gk-SwumbfG-MC5Svew7KZjn1iv0odanotiDP38untPBs_4LhSgqo5wE_jgmu3QRsdVax9tBbtTT42B36ElXf_7sfRJc2S-l4/"width="90%"/><br /><br />Un doux vent de rock'n'roll soufflerait-il insidieusement sur la ville de Rennes? La jolie capitale de la Bretagne pourrait-elle bientôt devenir notre Seattle à nous? Après le bon rock indus salement grunge des Cute Kitten Eaters, c'est au tour de de la noise expérimentale d'<a href="http://www.myspace.com/electricpussies"/>Electric Pussies</a>, de venir squatter ma platine. Mais la comparaison s'arrête là, même si le trio de riot grrl rennais partage quelques bonnes influences de la scène culte 90's (Babes In Toyland, Sonic Youth, entre autres) avec leurs compatriotes au patronyme félin, leurs univers sont tout de même assez éloignés.<br /><br />Ici, on fait dans l'expérimental, l'improvisation, l'exploration des sons en tous genres. Libérés des codes ou des contraintes de la pop, Nush, Chaleur et woOtzee s'en donnent à coeur joie sur les huit titres noisy et expérimentaux qui composent leur premier Ep "Juste Manger". Tour à tour délirant ("Délivrance"), irritant ( "Oyev Oru") ou poignant ("You Say You"), les trois filles, armées d'une basse bien grungy, d'un synthé déglingué et d'une voix affolée, s'amusent à improviser des rythmiques dérangeantes, jouant avec des arrangements décalés, aidées par des instruments assez atypiques dans le rock (mandoline électrique, clarinette et objets en tous genre), ce qui confère à ces Electric Pussies, un son totalement inédit et plutôt intéressant. A l'instar des élucubrations de Frank Zappa, Captain Beefheart ou Can, les Electric Pussies ne font pas dans la dentelle. Ces filles là ne sont pas là pour flatter vos oreilles ou pour faire danser vos soirées pop. Leurs morceaux sont arides, secs, violents, parfois dérangeants voir insupportables. Pas le genre d'album à mettre en fond sonore d'un diner chic. Mais justement. En ces temps modernes, pâles, lisses, et décérébrés, on a vraiment besoin de groupes originaux et aventureux, qui nous emmènent ailleurs, plus loin, là où ça fait mal. Quand les repères rassurants de la pop classique s'éloignent, et laissent la place à un voyage sonore intriguant et inédit.<br /><br />Les trois Pussies n'ont pas froid aux yeux. Le disque, qui tourne autour des folies décalées de la bassiste, s'ouvre en instrumental avec "Over You", dissonant, étonnant et hypnotique. La voix se pose ensuite, barrée et inquiétante. Puis de drôles de percussions viennent présenter "Oyev Oru", morceau à l'ouest, dérangeant, un peu irritant. Une cloche funèbre ouvre ensuite "You Say You", meilleur titre de l'Ep, plus construit, plus envoûtant. Sons de clarinette lugubre, chuchotements sensuels et désespérés. Puis le free style reprend de plus belle sur "Frout Frout", difficile à cerner, et "Division J.", bizarroïde hommage au groupe de Ian Curtis qui fait un peu mal à la tête. A ce moment là , je me sens bernée, j'ai l'impression que les filles m'ont un peu arnaqué avec leur beau packaging " free noise". En effet, dans ce style, la frontière entre un pur délire inaudible et un morceau intéressant, parce qu'il explore des registres inattendus, est mince. Heureusement, les Pussies reprennent la main sur "Just Wanna Eat", plus nerveux et délirant. Un petit côté Pj Harvey et des sons effroyables qui fusent dans tous les sens. Puis le délirant "Délivrance" et le final, "Zombie Panda", explore un peu plus leur fibre cinématographique dans un joyeux bordel haut en couleur.<br /><br />Malgré quelques bémols, l'univers des Electric Pussies est complexe et captivant, si l'on veut bien se laisser embarquer par cette free noise sensuelle, au délire cinématographique, et laisser nos habitudes au vestiaire. En live, j'imagine que la vision de ces trois personnages atypiques et déjantés doit valoir le détour…En tout cas, dépaysement garantie à bord de "Juste Manger".Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-80302915108715256962010-07-26T04:12:00.000-07:002010-08-01T01:53:10.900-07:00Live Report Ruby Throat+John Parish@Batofar 20-07-10<img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1WvK5m0I/AAAAAAAABvM/_RSqyl5ozec/s576/_DSC0136.jpg"width="90%"/><br /><br />Telle une sirène échouée sur un rivage inconnu, Katie Jane Garside débarque sur la petite scène du Batofar, fidèle à sa légende de diva évanescente, dérangeante et fascinante, l'air hagard, les yeux cernés, cachés sous de grosses lunettes de soleil, le teint blafard et vêtue d'une robe de cendrillon en haillon.<br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1B9gieTI/AAAAAAAABuQ/BzBiwd4q88g/s576/_DSC0052.jpg"width="90%"/><br /><br />Accompagnée de son guitariste, l'excellent Chris Whittingham, la queen des Riot Grrrl (Queen Adreena, Daisy Chainsaw) vient nous ensorceler avec les très beaux morceaux d'équilibriste folk, intimes et envoûtants, de son side projet, le bien nommé <a href="http://www.myspace.com/katiejanegarsiderubythroat">Ruby Throat</a>. <br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1b870CVI/AAAAAAAABvY/Nf8aF_BgJlU/s576/_DSC0184.jpg"width="90%"/><br /><br />Assister à une prestation de Katie Jane Garside est toujours un moment unique et incroyablement troublant. Que ce soit dans Queen Adreena, où elle joue à merveille son rôle de poupée trash, violente, hallucinée, capable de tous les excès, provocante, répugnante, mais toujours d'une justesse affolante ou dans Ruby Throat, où elle ne martyrise plus son acolyte guitariste, mais tisse sa voix ,de larmes et de sang, dans les arpèges délicats de ce dernier, dans un grand moment de sensualité à fleur de peau, Katie Jane captive. <br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1UiXmC8I/AAAAAAAABvI/eI2lXJVNIHI/s576/_DSC0125.jpg"width="90%"/><br /><br />Comme une héroïne déchue de Lewis Carrol, elle se pose ici en petite fille troublante, Lolita vieillissante et hyper sexuée. Son interprétation est impeccable. Plus minimaliste que dans Queen Adreena, son jeu de scène est réduit à l'essentiel. Assise sagement sur une chaise, tiraillant nerveusement sa robe de baby doll souillée, elle titille son guitariste -cow boy ou fait onduler les courbes de son corps décharné, en équilibre sur ses talons aiguilles. <br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1Ydzkk9I/AAAAAAAABvQ/Lp_h4DTQP8w/s576/_DSC0143.jpg"width="90%"/><br /><br />Jouant des limites de leur concept, le duo utilise à merveille les effets de boucle que soit dans la voix de cristal ou dans les arpèges de guitare, pour créer une atmosphère à la fois douce, hypnotique et violente, toujours tendue, sur le fil, comme en apesanteur. Les morceaux incroyables de l'album "The Ventriloquist" et "Out Of A Black Cloud Come A Bird", sont bien évidement sublimés par le charisme halluciné de cette diva hors pair, seule sur le ring, qui offre au public de grands moments artistiques visuels, sincères, entiers et intenses qui font vraiment du bien dans un univers rock bien trop policé. Repoussant les frontières du folk, post rock, dream pop ou de l'expérimental pure, Ruby Throat explose les codes du genre et ballade ses morceaux, sans pudeur, les émotions à vifs, à travers des visions oniriques, sensuelles et cinématographiques. Le final donne des frissons et laisse tout le monde K.O, lorsque le duo fait monter la pression, laissant s'enchaîner les boucles à l'infini, comme un grondement de tonnerre, violent, poignant, ou la bande son d'un cauchemar éveillé façon David Lynch. Une mise en scène musicale des névroses psychotiques et fascinantes de Katie Jane, intense, vibrant, sauvage et flamboyant.<br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1I5khSjI/AAAAAAAABuk/QcboaOYnMhg/s576/_DSC0061.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1DDaaJhI/AAAAAAAABuU/V8omauGv0GY/s576/_DSC0053.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1QXWs15I/AAAAAAAABu8/m2l-DkTMSDo/s576/_DSC0089.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1TGFm3uI/AAAAAAAABvE/rC6-slNyIgQ/s576/_DSC0113.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1Zx9etfI/AAAAAAAABvU/4psAQCaAAtg/s576/_DSC0146.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1PLDV6JI/AAAAAAAABu4/rB8EDjcZ1jg/s912/_DSC0076.jpg"width="90%"/><br /><br />On ne sort pas indemne d'un concert aussi saisissant, et c'est le souffle coupé qu'on accueille, dans un tout autre registre, John Parish et son groupe. Collaborateur de Pj Harvey, Eels, ou Giant Sand, John Parish, classe de gentleman british et jeu de gratte impeccable, propose ici un voyage à travers ses compositions pour le cinéma ("Rosie") et ses albums solos ("Once Upon a Little Time", "How Animals Move") et nous embarque dans un road movie à la "Paris, Texas" dans les vallées abruptes de l'americana, gorgés d'âme et de fantômes country. On pense bien sûr à Giant Sand ou Calexico dans cette façon de marier la pop et l'americana classieuse. C'est plein de guitares slide, de nappes de claviers et de choeurs féminin, ça donne envie de paresser sur un rocking-chair, au bord d'une route perdue…Langoureux et lancinants, John Parish et son groupe, malgré ses grandes qualités techniques, manquent, malgré tout, d'un peu de pêche et de présence. Homme de l'ombre, discret et élégant, John Parish et ses jolies compositions folk rock, mériteraient certainement un(e) interprète un brin plus charismatique, qui permettrait au groupe de prendre son envol et nous emporter plus loin dans les contrées brumeuses du folk rock américain (je repense alors à OP8, très beau disque d'americana hanté, fruit de la rencontre entre Giant Sand et Lisa Germano)...<br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1fVvyTtI/AAAAAAAABvo/7e2SWaq2a8M/s912/_DSC0204.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr2HQPZxKI/AAAAAAAABww/Tlyl8ztr-4A/s576/_DSC0374.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr2MBwb_ZI/AAAAAAAABw8/TPQYhT0z_6c/s576/_DSC0385.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr2Ntr679I/AAAAAAAABxA/aXDoIo56FAY/s576/_DSC0392.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1-YRVbyI/AAAAAAAABwY/c3AShCX8FHI/s912/_DSC0301.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1zn6ZF_I/AAAAAAAABwE/Gkg74zHyInw/s576/_DSC0256.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TEr1dxvQSII/AAAAAAAABvg/9O2zpOy1TaM/s576/_DSC0198.jpg"width="90%"/><br /><br /><i>Photos: Stéphane Dalle </i>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-82053336950823517272010-07-20T04:20:00.000-07:002010-08-02T01:42:18.180-07:00Live Report Holly Miranda+Chris Garneau@Nouveau Casino 19-07-10<img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzweWDGXI/AAAAAAAABtE/SjDT1jf6yOo/s576/_DSC0272.jpg"width="90%"/><br /><br />C'est un Nouveau Casino bouillant et plein à craquer qui accueille religieusement <a href="http://www.myspace.com/chrisgarneau">Chris Garneau </a>, jeune songwriter new-yorkais au français impeccable. Débutant le concert seul, armé de sa voix fragile, et de son clavier minimaliste, Chris Garneau, allure gracile et gueule d'ange, met immédiatement le public dans sa poche. On entend pas une mouche voler lors de ce set soigné, précieux et délicat. Le public semble médusé par le charisme androgyne de ce chérubin timide à la voix enfantine. Dans le style, (pop folk baroque tendance Elliot Smith/Antony and The Johnsons), Chris Garneau s'en sort d'ailleurs plutôt bien, le public parisien reste suspendu à ses lèvres et à ses silences, entre deux comptines tristes, frémissantes et élégantes. Puis un beau quintet de cordes et de cuivres s'installent, accompagnant la voix de funambule du jeune songwriter. Tout cela est très beau, propre, soigné, raffiné, mais, je l'avoue,un brin soporifique (je sais, je suis sans coeur). Même si on ne peut douter de la sincérité du beau songwriter, ni de la qualité très "indie" de ses morceaux, je me suis quand même surprise à penser par moment à autre chose…<br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzSLpdykI/AAAAAAAABrg/3_88TSqfOrw/s576/_DSC0010.jpg"width="90%"/><br /><br />Heureusement, <a href="http://www.myspace.com/hollymiranda">Holly Miranda</a> débarque pour me remettre les idées en place. Découverte grâce à "The Magician's Private Library", sorti cette année chez XL, et produit par David Sitek de TV On The Radio, un très bel album de dream pop évanescente et raffinée comme on n'en entend rarement de nos jours, qui nous renvoyait aux meilleures productions du label 4AD. <br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzYidMUFI/AAAAAAAABr0/8Qz8hqi6kCg/s912/_DSC0027.jpg"width="90%"/><br /><br />En live, la jolie Holly et son groupe se révèlent beaucoup plus rock, énergiques et secoués que sur disque (ce qui n'est pas pour me déplaire). Les morceaux sont joués plus vite, plus forts, transcendés par la présence délicate de la jeune new-yorkaise, originaire de Detroit. S'éloignant de l'influence dream pop très Cocteau Twins/ Mazzy Star, qui caractérise son album, Holly Miranda propose en live une cold wave électrique, teintée de pop vaporeuse, féminine et raffinée, pleine d'échos, de claviers, de voix et d'effets en tout genre. Sur disque, sa voix fait souvent penser à Chan Marshall. En live, elle virevolte, puissante, vibrante, capable autant de caresse que d'accès de rage désespéré. Un potentiel énorme qu'on ne soupçonnait pas tout à fait. Le batteur, à l'énergie communicative, sort un peu du lot, le bassiste et le guitariste soliste faisant bien leur job dans leur coin, discrets et efficaces.<br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzZm7qVOI/AAAAAAAABr4/13XdnEOOGuM/s576/_DSC0033.jpg"width="90%"/><br /><br />Les morceaux ensorcellent: des ballades oniriques, des comptines lumineuses et endolories, la voix magique fait le reste. Du très beau "Waves" , en passant par" Forest Green Oh Forest Green" ou "Every Time I Go To Sleep", le public, sous le charme de cette artiste incroyable, mi fée- mi sorcière, en redemande et Holly revient pour un rappel qu'elle finira seule sur scène, dans un Halleluiah poignant et somptueux. Une très belle artiste, délicate et émouvante, qui n'a pas fini de faire parler d'elle...<br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzW3FEVvI/AAAAAAAABrw/SDiz_ZEiFJE/s576/_DSC0023.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzevuqRCI/AAAAAAAABsI/9FvuOCjHY1o/s576/_DSC0106.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzoElrMzI/AAAAAAAABso/5iWKhrLQL6M/s576/_DSC0241.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzqjmKSEI/AAAAAAAABsw/oMSD08VN2tM/s576/_DSC0244.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzdQHfqLI/AAAAAAAABsE/MMQkB1tiRVw/s576/_DSC0086.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzvCNr_MI/AAAAAAAABtA/4iJeRFs1dlA/s576/_DSC0269.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzbH_vUdI/AAAAAAAABr8/2sZjbMwxNbo/s576/_DSC0035.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzsRnbx6I/AAAAAAAABs4/AqCnM3B1G3A/s576/_DSC0266.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TErzyuY-98I/AAAAAAAABtM/z-o2fGqXq1U/s576/_DSC0287.jpg"width="90%"/><br /><br /><i>photos: Stéphane Dalle</i>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-43198963185925335592010-07-09T14:34:00.001-07:002010-07-09T15:22:23.109-07:00Live Report Kiusa+ Shuunt @ Dame De Canton- 8 juillet 2010<img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRLQKTgiI/AAAAAAAABnQ/d7iwmaBpV0g/s576/_DSC0032.jpg"width="90%"/><br /><br />C'est sur les quais de Seine, à bord de la Dame De Canton, que j'embarque, en ce début d'été parisien, pour découvrir en live, le groupe <a href="http://www.myspace.com/kiusa">Kiusa </a>, dont les titres originaux en écoute sur Myspace, m'avaient vraiment interpellé. Ce n'est, en effet, pas tous les jours que l'on découvre, avec plaisir, un groupe qui sort un peu des sentiers battus du paysage, plutôt morose, du rock actuel, en proposant des structures inédites et des morceaux vraiment originaux.<br /><br />Et c'est une sacrée découverte que ce joli quintet parisien, singulier et atypique. <a href="http://www.myspace.com/kiusa">Kiusa </a>, c'est donc trois filles (guitare, basse, chant) et deux garçons ( guitare et batterie) et autant de possibilités. Dès le premier morceau, on est tout de suite happé par le charisme chaleureux de Flavia, superbe front woman qui nous embarque, avec ses acolytes, dans un voyage sonore totalement inédit. Rigolote, charmante, déjantée et touchante, cette chanteuse parvient, avec beaucoup d'allure et une bonne dose d'auto-dérision, à faire le grand écart entre Nina Hagen, Pj Harvey, Kate Pierson et Emliy Haines, en proposant des lignes de voix vraiment étonnantes et originales, soutenues en beauté, et avec classe, par Marie, jolie bassiste, au grain de voix charmeur. Le trio de filles, très justement mis en avant, fonctionne donc à merveille, laissant les trois personnalités, bien distinctes, s'exprimer chacune à leur façon. Le charme discret, sexy et élégant de Maloo, à la guitare, vient tempérer la présence extravertie de la chanteuse, tandis que Marie, à la basse, techniquement au dessus du lot, se pose en grande soeur gracieuse et bienveillante. Les garçons sont un peu en rentrait, même si le soliste vient souvent se chamailler avec la guitariste, le batteur manque malheureusement de présence et d'énergie.<br /><br />Musicalement, ça joue. ça joue même très bien. Kiusa retourne la pop coquine dans tous les sens et la fait diablement bien danser avec un post punk garage nerveux. Jamais là où on les attend, les morceaux sont complexes, sinueux, prenants. La folie douce et une belle énergie se propagent tout au long du set, l'apothéose étant leur morceau dit "planant", assez incroyable, tout au long duquel Flavia sussure nerveusement "Just another day...", sans jamais relâcher la pression. Puis les rôles s'inversent, et les filles font tourner leurs instruments, pour un morceau ou deux. Juste le temps de laisser Marie, bassiste, empoigner une guitare acoustique et débuter une ballade folk touchante qui finira vite en rock n' roll enragé et fièvreux. A la fin du set, les filles (et garçons) osent même une reprise du sexy "Combat Baby" de Metric, un morceau qui leur va vraiment bien (peut être même un peu trop).<br /><br />Difficile de coller une étiquette sur les morceaux entraînants de Kiusa, tant le groupe fait preuve, à chaque fois, d'une grande originalité, à mille lieux des conventions qui enferment le rock'n'roll dans des cases marketing depuis si longtemps. Voilà enfin un groupe qui se joue des codes du genre, avec élégance et humour. Ces trois filles là ont tout compris. La pop malicieuse, le post punk nerveux et violent, le rock indie cutlivé et précieux...Les Kiusa vous re-balancent tout ça, dans un bon concentré de folie et d'énergie sexy et impertinente. <br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRM_ohSBI/AAAAAAAABnU/5XVoHdJbVN0/s576/_DSC0044.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRZEvcNDI/AAAAAAAABns/EY-CXRpxPXU/s576/_DSC0059.jpg" width="90%"/><br /><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRlj5jlCI/AAAAAAAABoI/vEegUcciGyw/s1024/_DSC0110.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeR13ln4GI/AAAAAAAABo4/p31TLdw0tgw/s576/_DSC0162.jpg" width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRnNP6YeI/AAAAAAAABoM/VfVcdyFYdvk/s912/_DSC0119.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRoVU4_pI/AAAAAAAABoQ/t6gchOdzHaw/s576/_DSC0122.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeRtdOn2AI/AAAAAAAABoc/XvdaTgpUZx4/s912/_DSC0131.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeR-w2DX1I/AAAAAAAABpI/EWN6kRZJ8xg/s576/_DSC0194.jpg"width="90%"/><br /><br /><br /><br />Beaucoup moins originaux, mais tout aussi efficaces, les <a href="htctp://www.myspace.com/shuunt">Shuunt </a>investissent ensuite la scène, en cette fin de chaude soirée. Trois garçons, une fille, (un peu moins de possibilités), les quatre Shuunt proposent une pop nerveuse et mélodique, parfaitement dans l'air du temps (Klaxons, Ghinzu, Franz Ferdinand), aux refrains ultra accrocheurs qui se retiennent en un éclair de seconde. Même si je ne raffole pas de ce genre de pop un peu raccoleuse, force est de reconnaître que les morceaux de Shuunt sont tout de même très bien fichus et sacrement efficace. Le chanteur, qui a assez de charisme et de sex appeal pour tenir la baraque, parvient même à apporter une pointe de lyrisme romantique dans cette pop bien convenue. Un très bon batteur, également, qui, ça se sent, en a sous le capot, et de bonnes idées aux claviers, qui apportent une touche electro rock qui leur va bien. Au final, un groupe plutôt agréable à regarder, pas inoubliable, mais franchement sympathique.<br /><br />Prochain concert: le 27 août au Réservoir.<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeSGAydpPI/AAAAAAAABpY/83KDoNtBFSs/s912/_DSC0241.jpg" width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeSfnDlwdI/AAAAAAAABqU/7g4jga2Juks/s576/_DSC0384.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeSJlp-ubI/AAAAAAAABpg/z1ZcJP66bvE/s576/_DSC0267.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeSLjma97I/AAAAAAAABpk/3QbESJxoaKU/s576/_DSC0275.jpg"width="90%"/><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TDeSXmKsqwI/AAAAAAAABqE/pfGbpz-hFqs/s576/_DSC0338.jpg" width="90%"/><br /><br />Photos: Stéphane DalleClara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-53264526950089085302010-07-01T14:09:00.001-07:002010-07-01T14:13:31.876-07:00Live Report Bloodthirsty Hippies+ So Was The Sun+ Long John Silver @ Gambetta Club, 30 juin 2010<img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3FPlangI/AAAAAAAABi0/a-Khy0WcyCA/s720/_DSC0222.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />Dernier jour du mois de juin suffoquant. Rendez-vous au Gambetta, petit "club" à l'atmosphère singulière, à deux pas de la Flèche d'Or, pour découvrir, en live, un groupe assez incroyable, dont le premier Ep m'avait vraiment impressionné: les Bloodthirsty Hippies.<br /><br />La soirée commence tout en douceur avec <a href="http://www.myspace.com/eljohnsilver"> Long John Silver </a>, duo guitare voix, folk rock, tendance cowboy du désert, plutôt bien senti. Les premiers morceaux sonnent justes, dans le genre, on sent bien l'influence Neil Young, Elliott Smith, Mark Lanegan… De jolis arrangements de guitare parsèment le tout, plutôt élégamment, mais le concept s'essouffle malheureusement assez vite. Malgré leur belle authenticité, on perçoit quelques petites faiblesses dans les voix, qui méritent, sans doute, d'être un peu plus exploitées et travaillées, ce qui est bien dommage, car leur concept est pourtant, plein de sympathiques promesses.<br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz2YVfBH_I/AAAAAAAABgs/sotX4z1jclo/s720/_DSC0016.jpg"width="90%"/><br /><br />C'est ensuite au trio <a href="http://www.myspace.com/palemgroupe"> So Was The Sun </a> d'investir la scène et c'est plutôt une bonne surprise. De bons morceaux soignés, tranchants, tantôt mélancoliques, tantôt rageurs. Le groupe repose essentiellement sur les épaules de Palem, chanteur, guitariste, sincère et habité,qui officie également au sein des Bree Van De Kamps. Avec sa voix puissante et touchante, capable, aussi bien, de tendre vers un lyrisme à fleur de peau à la Thom Yorke, que d'accès de rage punk à la Franck Black, Palem étonne. Les morceaux de So Was The Sun sont carrés, puissants, parfois bien violents. Dommage que le reste du groupe reste de marbre. Scèniquement, Palem mène la barque mais aurait bien besoin, parfois, du soutien de ses collègues rythmiques qui sont tout de même un peu mollassons.<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz2n0SVdgI/AAAAAAAABhg/zHlXY5whCEA/s720/_DSC0074.jpg"width="90%"/><br /><br />Une atmosphère électrique surchauffée envahit le triste Gambetta dès l'entrée en scène des <a href="http://www.myspace.com/bloodthirstyhippies"> Bloodthirsty Hippies</a>. Tout est là. L'attitude. Le look. Les morceaux. Complètement dans l'air du temps, mais avec trois bonnes longueurs d'avance, ces quatre hippies déjantés me laissent, une fois de plus, sans voix. Les morceaux de leur premier Ep se retrouvent transcendés, explosés. ça joue fort, vite, bien. C'est sexy, glacial, sauvage. ça fait penser à plein de trucs bien qu'on a envie de réécouter à nouveau, (Siouxsie, B 52's, New Order…), le tout, passé à la moulinette du psychédélisme électrique le plus dérangé. Le groupe mixe ses influences cultivées avec une intelligence incroyable, sans complexe, sans chichi, et avec un bon sens de la rock n' roll attitude. Les personnalités, toutes très différentes, se complètent brillamment, pour former un beau collectif de hippies assoifés de sang. <br />Lia, baby doll diaphane et hypnotique, délivre un chant glacial et distant très Siouxsie, avec une élégance et une classe singulière assez troublante, à mille lieux des clichés du genre. Alex triture sa guitare dans des accès de rage sauvage et sexy. Max, batteur charismatique, frappe, l'air de rien, comme un damné, le sourire aux lèvres, tandis que Man, le bassiste, se tient un peu en retrait avec une élégance distinguée. Bref, ça cartonne tant et si bien que le public leur réclame trois rappels pendant lesquels les Bloodthirsty Hippies osent même s'attaquer au classique des classiques du rock'n' roll sauvage, "I wanna be your dog" des Stooges. Exercice difficile, malgré les apparences, dont les hippies se sortent plutôt bien, en jouant à fond la carte du rock déglingué, très punk, très sanglant.<br /><br />Après un show aussi réussi, j'imagine aisément que, dans une salle un poil plus accueillante, ces quatre hippies là pourraient vraiment casser la baraque et mettre la concurrence complètement K.O. Prochain concert: le 30 septembre au Klub.<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz28jjCNwI/AAAAAAAABic/sKx7eMrUHCs/s512/_DSC0197.jpg"width="90%"><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3WDK-vlI/AAAAAAAABjg/3HB_LofA7V4/s512/_DSC0263.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3bsPxl1I/AAAAAAAABjw/OKpor4IpOM0/s720/_DSC0287.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz2vTvxniI/AAAAAAAABh0/FOjJ7Ol7oMk/s512/_DSC0137.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz2ylEuFhI/AAAAAAAABh8/hnnKD_xdK6E/s512/_DSC0151.jpg"width="90%"/:><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3RDOyW5I/AAAAAAAABjU/h2DYMsrFgfo/s512/_DSC0250.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3S1N8-sI/AAAAAAAABjY/TQEnZR8ZAms/s512/_DSC0252.jpg"width="90%"/><br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_EO9vqlSi6v4/TCz3doIkdcI/AAAAAAAABj0/TMH_ESBXoWo/s512/_DSC0312.jpg"width="90%"/><br /><br />photos: Stéphane Dalle.Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-86545639563819965022010-06-29T03:23:00.000-07:002010-08-15T00:33:52.197-07:00Chronique: Karen Elson "The Ghost Who Walks", country folk hantée.<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDqQzh94MubvxwzF56ooPNsk2oNhmrmT8yWCbYRzX-u1coSefOqeO1GqSqETuAm2icfesceov7JTVCxo1qP27OF7zoZyvb-1DEO0F6xT2nMu_uKyDDUlM2lYltCBKB4stbv6GiW3AZTuU/"width="90%"/><br /><br />Alors, oui, bien sûr, Karen Elson est un ex top model anglais de l'ère Kate Moss, égérie de Karl Lagerfeld, Jean Paul Gaultier, ou Marc Jacobs, dont la jolie frimousse rousse est apparue sur plus d'une couverture de magazine. Oui, bien sûr, c'est l'épouse de Jack White, hyper actif singer songwriter (White Stripes), guitariste, batteur (Dead Weather), producteur et patron de label (Third Man Records), peut être le seul homme (avec Josh Homme) encore capable de sauver le rock'n roll des années 2000, (pas une mince affaire).<br /><br />Bref, tout cela doit-il nous empêcher de pouvoir apprécier le premier album de Karen Elson, "The Ghost Who Walks", sereinement? La réponse est bien évidement négative, et dès le premier morceau, "The Ghost Who Walk", justement, Miss Karen nous cloue le bec de manière plutôt élégante en nous chantant une ballade folk rock très Nick Cavienne, à la fois sombre et planante, hantée par les spectres de Pj Harvey et Hope Sandoval. Dès la première minute, on est scié par le son de cet album très "vintage", à la fois désuet et moderne, d'où jaillissent les plus jolis fantômes de la country qu'on aime, quand celle ci est tachée de larmes et de sang, douce et amer à la fois. On pense bien sûr à Gillian Welch, au meilleur de Dolly Parton ou à la belle Alison Krauss. C'est donc dans cet esprit sudiste, qui sent bon la vieille dentelle et les rocking chair qui craquent, que se déroule, comme dans un film de Wim Wenders ("Paris, Texas"), l'album de Karen Elson, dans ce sud imaginaire, peuplé d'ombres impétueuses.<br /><br />"The Truth is In The Dirt on the Ground", gronde Karen, avec une sincérité désarmante. Et on la croit. La belle vient réveiller les fantômes de Nashville, c'est plein de guitares slides, de vieux orgues, le break bluesy sonne un peu comme du White Stripes (c'est Jack qui produit, on ne peut pas lui en vouloir…). Mais les morceaux sont bien là. Sincères, généreux, prenants. "Pretty Babies" aurait pu figurer dans le premier Shivaree, quand Ambrosia Parsley venait souhaiter bonne nuit à la lune, de sa douce voix de Betty Boop country. S'en suit " Lunasa",une belle ballade dans la grande tradition Dolly Parton, puis sur "100 years From Now", Karen et White invoquent les fantômes du cabaret à la Kurt Weill, mais version saloon. Puis Karen Elson devient vraiment étonnante sur le merveilleusement désuet "Stolen Roses", ballade moyenâgeuse d'amoureuse en pleurs, dans le genre, on avait pas entendu un truc aussi triste et charmant depuis le fameux "Where the Wild Roses Grow", de Nick Cave, dont ce morceau s'inspire ouvertement.<br /><br />Difficile d'enchainer après cela, et "Cruel Summer" parait du coup, un peu fade malgré des arrangements sortis tout droit du saloon d'un film de John Ford. "Garden" s'avère un peu plus rock, Karen pleure presque comme Alela Diane, dans ses aigus. C'est assez beau et tendre. Miss Elson remet ici, tout le monde à sa place, et prouve qu'elle est une vraie chanteuse mélancolique dans la lignée de Mariee Sioux, Nina Nastasia et consoeurs, et non pas une énième poupée de cire, poupée de son. En témoignent les ballades finales aux arrangements précieux et délicats "The Birds They Circle" et "A Thief At My Door". Et c'est peut être là, tout le génie du producteur /mari: pour ne pas sonner comme 90% des productions folk actuelles (guitare- voix, dépouillé, quasi Lo-Fi, cf le premier Alela Diane), White et Elson choisissent des arrangements chaleureux et chatoyants, plein de violons grinçant, vieux d'âge mais terriblement touchant, de guitares jouées au Bottle Neck, de piano de saloon abandonné et de larmes Dolly Partonienne. Le son, la voix et les morceaux de "The Ghost Who Walks" nous transportent donc dans un autre temps, imaginaire, fantasque, rêvé, plein de jeunes filles en pleurs et de femmes abandonnées...Un très bel album de genre, sincère et touchant, qui révèle une vraie voix atypique, élégante, sorte de June Carter des temps modernes...<br /><br /><a href="http://www.myspace.com/karenelsonmusic">Karen Elson </a>, "The Ghost Who Walks", Third Man Records, 2010.<br /><br /><br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/YmFQfgdmyzY&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/YmFQfgdmyzY&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-18417756950593464122010-06-24T10:44:00.000-07:002010-06-24T10:49:58.619-07:00Petit agenda des concerts en juilletEnfin l'été! Il était temps, vous allez me dire… Bon nombre d'entre vous se préparent sans doute déjà pour la plage et la bronzette (petits veinards). Mais pour ceux qui restent à Paris (comme moi), je vous propose de vous consoler un peu, en vous présentant un petit programme des bons concerts à venir sur la scène parisienne. Vous verrez, ces filles là vous donneront plein de bonnes raisons de rester sur Paris cet été. ça promet d'être chaud! (et rock'n'roll)… <br />N'hésitez pas à m'écrire si vous avez des suggestions…<br />rebelgirldiary@gmail.com<br /><br />ça commence fort, dès la semaine prochaine, avec le live des excellents <a href="http://www.myspace.com/bloodthirstyhippies">Bloodthirsty Hippies</a> qui promet d'être sexy et savoureux…J'espère qu'ils vont bien secouer le vieux Gambetta avec leur post punk psychédélique et barré(avec aussi Long John Silver et So Was The Sun)<br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOMKXBDc9I/AAAAAAAAAPk/RPMCKizfJ-I/41568_127216750651549_3987_n.jpg"width="80%"/><br /><br />Deux jours plus tard, vous aurez l'occasion d'en prendre plein la figure au Rigoletto (avec votre bloggeuse préférée):<a href="http://www.myspace.com/candyfleshband"> Candy Flesh </a> + Ssedd+ AstroMullet (L Dopa side projet)<br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOQLCOUBGI/AAAAAAAAAPs/M7vUrR3NvKM/fly%20rigoletto.jpg"width="90%"/><br /><br />Mardi 6, le Gibus accueillera les 3 jolies Audrey de <a href="http://www.myspace.com/sheeduz"> Sheeduz </a>, qui tenteront d'amadouer les lycéens en furie (soirée Nuit du Bac) avec leur rock féminin gracieux et élégant.<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOUnfJETJI/AAAAAAAAAP8/nvXwt4mVysE/s576/fly%20sheeduz.jpg"width="90%"/><br /><br />Samedi 10, c'est à l'International que ça se passera avec le live de <a href=" http://www.myspace.com/jinaspace"> Jina </a>, un bon groupe lyonnais qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps avec la sortie de leur premier Ep "Deal Me". Du post punk rageur et viscéral, bien abrupte et tranchant, emmené par une voix très inspirée par Brody Dalle… <br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOSyPj6TvI/AAAAAAAAAP0/YturQ3SIYI8/fly%20jina.jpg"width="90%"/><br /><br />Mardi 13 juillet, le feu d'artifice n'aura qu'à bien se tenir, ce sera au tour des <a href=" http://www.myspace.com/twinarrowsband">Twin Arrows </a> de venir éclater nos tympans avec leur bon vieux rock'n'roll au son très 70's, comme on l'aime, sexy, suave et méchant, façon Led Zep, Doors, Sabbath… (avec une jolie brailleuse au chant!)<br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOVYDfCjGI/AAAAAAAAAQA/GPj0skxfKQQ/fly%20twin%20arrows.jpg"width="90%"/><br /><br />Le 20 juillet, rendez vous avec, ni plus ni moins, la queen des riot grrls, j'ai nommé, bien sûr, Mlle Katie Jane Garside (Queen Adreena), qui passera au Batofar présenter son projet "folk" , <a href="http://www.myspace.com/katiejanegarsiderubythroat"> Ruby Throat.</a> (avec en plus John Parish…belle soirée en perspective)<br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TCOYOP0vEnI/AAAAAAAAAQI/TztyD_lE6b4/fly%20ruby%20throat.jpg"width="90%"/><br /><br />Pour finir le mois de juillet en beauté, le jeudi 22, une soirée 100% rock'n roll girls avec Candy Flesh + Twin Arrows à l'Espace B! (fly à venir)<br />Soyez là!Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-75971948414041891102010-06-17T09:29:00.000-07:002010-06-17T14:35:56.513-07:00Les filles, la basse et le rock'n roll...Des Talking Heads à Band Of Skulls, une grande histoire d'amour...<img src="http://lh4.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBpuPqVDxxI/AAAAAAAAAPY/9tLF9n0g88I/band-of-skulls-i-know-what-i-am.jpg"width="90%"/><br /><br />ll faut bien reconnaître un fait un important, lorsque l'on s'attaque au sujet des filles dans le rock: les "rebel girls" ne sont pas toujours là où on les attend. Elles ne tiennent pas toujours la place du leader, derrière un micro, à beugler plus fort que les mecs, avec ou sans guitare. Même si le rôle de la chanteuse, front woman, est le plus souvent choisi par les filles qui font du rock, certaines, plus malignes, privilégient une place, certes plus discrète, mais non moins importante: la basse. Un rôle atypique pour une femme, qui va donc très vite se démocratiser dans le petit monde du rock avec plus ou moins de talent. Car même si les vraies bonnes bassistes se comptent sur les doigts d'une main, cet instrument a surtout permis à des personnalités influentes, comme Kim Gordon, de se démarquer, en sortant d'un certain type de cliché.<br /><br /><br />Tout commence peut être à l'arrivée sur terre des new yorkais de Talking Heads, qui révolutionne littéralement le punk dès 77, en publiant l'album du même nom. Précurseurs du post punk et de la new wave, ils combinent, avec brio, la folie explosive du punk et l'énergie naïve de la pop mélodique la plus élégante, parsemant le tout de touches funk, world et électro. Les Talking Heads avaient donc à leur bord la jolie Tina Weymouth, excellente bassiste au groove funky incroyable et à la bouille irrésistible.<br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBpaQlv99oI/AAAAAAAAAOo/uYbdReA-Zdw/tina-weymouth.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />Un peu plus tard, la scène alternative US des années 90 laissent s'exprimer deux vraies riot grrls de la basse, à la fois intègres et influentes, deux Kim impériales qui ont chacune à leur manière, contribué à changer la vision que l'on avait jusqu'alors des femmes bassistes. Tout d'abord Kim Gordon, qui a emmené Sonic Youth et leur noise déglinguée tantôt pop, tantôt expérimentale, au sommet de l'art rock. Groupe culte, hautement influent, à la discographie riche et complexe, Sonic Youth n'a jamais cessé d'encourager, parrainer, voir produire, un nombre important de groupes de la scène indépendante. C'est en effet un peu grâce à Kim Gordon et Sonic Youth que l'on a eu Nirvana, Hole, Breeders, Blonde Redhead, Pavement, Tortoise… (j'en passe et des meilleurs…)<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBpgw4cbb_I/AAAAAAAAAOw/eBDZD9xVDVY/kim%20gordon.jpg"width="90%"/><br /><br />L'autre Kim, c'est bien sûr la géniale Kim Deal qui a réussi l'exploit de faire partie de deux groupes majeurs de la scène rock des années 90. D'abord bassiste des énormes Pixies, puis leader féministe des Breeders, Kim, avec son aura cool, sa voix fragile, touchante, et son jeu de basse punk à souhait, a toujours été un personnage atypique, au charisme chaleureux. Un vrai modèle d'intégrité, la bonne copine idéale, qui n'a pas laissé ses idéaux punk au vestiaire, elle n'a presque jamais cessé de produire des albums impeccables et importants.<br /><br /><img src="http://lh6.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBpjoqUlDQI/AAAAAAAAAO4/WdEYodhNusI/kim%20deal.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />Impossible de parler des bassistes sans évoquer la belle D'Arcy qui officia, bien sûr, au sein des Smashing Pumpkins de Billy Corgan. Alors, évidement, son jeu de basse ne restera pas forcément dans les annales, mais il faut bien avouer que Miss D'Arcy avait, sur scène, une classe folle…<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBplRKuqTqI/AAAAAAAAAPA/5a-f25T8Xtc/D%27Arcy-Wretzky-480x360-30kb-media-579-media-0198.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />Elle fut ensuite remplacée par la sublime Melissa Auf Der Maur, qui prêta aussi sa plastique, et son bon jeu basse, à Hole, pour l'album et la tournée "Celebrity Skin". La belle canadienne enregistra, par la suite, deux albums solo pas vraiment exceptionnels, mais qui méritent tout de même que l'on y prête une oreille (quelques bons morceaux, co-écrits avec Josh Homme, sur le premier)<br /><br /><img src="http://lh4.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBplywwm-OI/AAAAAAAAAPE/9mAEUZa5bP8/melissa%20auf%20der%20maur.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />En France aussi, on a eu notre bassiste rock, à la fois charmante et rigolote, en la personne de Corinne Marienneau. Téléphone, avant de sombrer dans le rock variétoche pour radio Fm, a tout de même réussi l'exploit de nous pondre, en bons fans des Stones, des méga tubes de rock français, légers, teigneux et bluesy, en témoigne leur excellent premier album sorti en 77.<br /><br /><img src="http://lh5.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBppXNc-sVI/AAAAAAAAAPM/Ju85qK5WROc/corine04.jpg"width="90%"/><br /><br />Je ne vous cite ici que les personnages qui me semblent les plus marquants… Libre à vous d'en rajouter une couche dans les commentaires...<br /><br />Bref, tout ça pour en arriver à Miss Bassiste Rock 2010, qui n'est autre que la belle Emma Richardson, des excellents <a href="http://www.myspace.com/bandofskulls"> Band Of Skulls</a>. (thanks to Yann!) Vous avez sans doute déjà entendu parler de ce trio british, leur côte "hype" ne cessant d'augmenter depuis plus d'un an, difficile de passer à côté…Ils ont sorti un très bon album en 2009, intitulé "Baby Darling Doll Face Honey", qui mélange efficacement le rock sauvage, gras et chevelu de Led Zeppelin, Black Sabbath ou des Stones, et la pop ambiante tendance new wave, façon Brian Eno. Certains morceaux évoquent donc le meilleur des White Stripes, et quand Emma se met à pousser la chansonnette, on pense même au blues noisy des Dead Weather (en moins bordélique). Russel Mardsen, le chanteur/guitariste, couine comme Jack White, et Miss Emma, distante et sexy, évoque souvent la classe idéale de Chrissie Hynde. Le batteur voudrait bien être John Bonham, mais, faute de mieux, frappe bien là où il faut, quand il faut, précis et puissant. Du très bon donc, avec quelques hits en puissance ("I Know What I Am", "Death By Diamonds And Pearls", "Blood"), et de jolies et délicates pop songs, ("Honest", "Fires"). Un très bon groupe donc, qui promet une belle présence scénique à la fois sauvage, gracieuse et sexy. Que demander de plus? (réponse le 22 septembre à la Flèche D'Or)<br /><br /><img src="http://lh3.ggpht.com/_u6ll4OMMvbw/TBpuPm6SNFI/AAAAAAAAAPc/MQjWV_2pSRE/s576/band_of_skulls_copyright_jfhamelin1.jpg"width="90%"/><br /><br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/_tl3zhbWrBY&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/_tl3zhbWrBY&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-12274891600357785872010-06-07T02:10:00.000-07:002010-06-09T01:25:33.975-07:00Jesus Is My Girlfriend, post punk sauvage et minimaliste<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjp-nabPCa3LEwEj2DUbusBg3ZHlB3pBt6HrKaHSbX7mYmqX84bDqv4pAJmSddX04VK7-UpgzjZEqwJ7GtqatMCfGIloR3bjivioHnC_lLX34WWxTArMtbNlM5I23mRH02gGidYWr7ZFYU/"width="90%"/><br /><br />Bon allez, je l'avoue, c'est d'abord leur nom de groupe, pas banal et amusant, qui a retenu mon attention, et m'a incité à cliquer sur leur page myspace. Mais en ces temps modernes, surchargés de groupes en tous genres, il faut bien parvenir à se démarquer d'une manière ou d'une autre afin d'attirer un peu l'attention. Et à ma grande surprise, je découvre de très bons morceaux post punk tranchants et déchirants. Car voilà, c'est officiel, Pj Harvey ne réside plus dans sa bonne vieille campagne du Dorset, mais s'est réincarnée dans la peau de la belle Johanna Serville alias <a href="http://www.myspace.com/jesusismygirlfriend ">Jesus Is My Girlfriend </a>, en Provence. <br /><br />Un peu plus tard, je redécouvre dans ma platine (sans la terrible compression MP3 myspacienne) le maxi de ce duo sexy, qui pratique donc un rock brut et sauvage, empreint de blues minimaliste et de punk écorché vif qui fait souvent penser au premier Kills. Cinq très beaux morceaux, sous tension permanente, pleins de douceur et de rage, qui confirment, en beauté, la première impression que ce joli duo m'avaient laissé.<br /><br />ça commence comme dans "Rid Of Me" avec "Woo Hoo (You're So)", tendu, aigu, dont le refrain explose joyeusement, comme une délivrance, pleine de rage sous jacente. Les arrangements sont terribles, très justes et déments, mention spéciale à ce solo malade et distordu du plus bel effet. <br />"Storm" pose ensuite les bases sombres de Jesus Is My Girlfriend, on pense alors au folk électrique et écorché de Shannon Wright. L'orage chez Jesus s'annonce en douceur, une douceur sinueuse, maligne. La voix de Johanna se fait touchante, prenante, tout en émotion retenue. Un très beau morceau minimaliste qui promet une bonne explosion de violence. Mais il n'en est rien, et c'est là où Jesus Is My Girlfriend a tout bon, enchainant sur "High Heels" jolie comptine malade et émouvante, pleine de sanglots langoureux et d'arpèges mélancoliques, qui viennent toucher nos vieux coeurs blasés. Puis le fantôme de Polly Jean réapparait sur le bien nommé "Twin Sister", pour moi, le meilleur morceau du maxi. "I wanna kill my twin sister" murmure Johanna, dans l'ombre de ses guitares crues, revêches et tranchantes. Une "Twin Sister" hantée, dévorante, inquiétante, qui vient nous caresser sournoisement dans un incestueux refrain obsessionnel. Du grand art. "Cunt" vient électriser le tout, plus nerveux, plus violent. Un beau morceau bien acéré, dans lequel Jesus Is My Girlfriend, tel un serial killer à talon aiguille, vient nous jouer un remake de Massacre à la Tronçonneuse à grand coup de guitares saignantes. En bon sado maso du rock'n roll, on en redemande.<br /><br />Au final, une bien belle découverte que cette Girlfriend du sud qui a roulé sa sainte bosse en première partie des excellents She Keeps Bees. Un très bon groupe illuminé, nerveux, sexy et violent que je vous encourage grandement à découvrir.<br /><br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/cR9LbFa2QG0&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/cR9LbFa2QG0&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object><br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5KqVLqju2WUs938ynXPOsskMd6JmA5I3qX2c2Wz0qIxhgRMvlqMD9YGViuU_LHizxyyzBoWg1Q3X7zd2OCU23eA022RPt4O9EE1HpZzVoBzV3aeHICGMBFbIkVar7ZbuaT_skmrCmuQI/"width="90%"/><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIuCpsisSMSjWwUVpAr6Uez-05WDAfjtA7AT-ZiMX9Ub8We-lXkCDJWMUxGIZkSpIjgAucZ__tFW-pPCEmcrPt6tA7xyTPMES1LKSwsv5rU36RaLLEsj1h-3byTc7mb9ABp4_PNQTm8LY/s576/jesus%203.jpg"width="90%"/>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-18321874289188803952010-05-29T06:53:00.000-07:002010-05-30T10:37:28.651-07:00Live Report, Scanners + Frigo @ Point Ephémère, le 27 Mai<center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2rVEgu9_YT7l6F55PfUUzvAuS3OuPAS9jeIeGIvq5Bsei7fHFzFw6pOeZQbtvOpI4YXt4eBD8uIjhPEHQKyRF9TQGoogGC_N_bHn02sce9K5LouqHJlt8_FZy-Mkzvn7GKcfVfIL8wXY/s576/DSC_0153.jpg"width="90%"/></center><br /><br />C'est par un jeudi triste et pluvieux que je me rends (avec joie) au Point Ephèmere, découvrir en live "la" révélation british du moment, Scanners, qui joue, ce soir là, dans une soirée organisée par l'association PopInGays. <br /><br />Le public met du temps à arriver (et à se réveiller), et les très austères Frigo (un nom qui leur va comme un gant) ouvrent le bal. Un trio français qui joue un rock glacial, distant et hautain, hérité de l'école new wave de Depeche Mode, Cure ou New Order, avec un petit côté "indie" actuel, style M83 ou Interpol. Malheureusement, Frigo, qui semble avoir pourtant bien emballé la presse rock parisienne, et roulé pas mal sa bosse sur des concerts intéressants (1ère partie d'Interpol, As Dragon, Chokebore...), m'a laissé complètement de glace. Le trio, pourtant très sûr de lui, manque un peu de charisme, d'allure et d'énergie. Malgré quelques moments un peu plus captivants (quand le bassiste s'acharne sur une caisse claire ou quand ils chantent en français, on pense alors à certains morceaux de Rodolphe Burger...), leur show se révèle désespérément mou et manque vraiment d'intensité. Seul le final du set semble avoir réveillé Frigo, qui finit par s'en donner à coeur joie, bien aidé par de très belles lights qui fusent dans tous les sens.<br /><br />ci dessous, Frigo<br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWptrqi1MkBrbbp5bjhXeVIuKF004JHTf5Td6gucYlATlmpYHg7q6gIK1I0HUZSQpYvQHFCOPf71ZqS3bOIVS7TJJm4UmafHXPV7x-6HZ_SQVZS6arX_6zMOmJZ_F0D696IMRs4ADlTaw/s576/DSC_0060.jpg"width="90%"/></center><br /><br />On attend donc, de pied ferme, un groupe un peu plus sexy et chaleureux, et Scanners est là pour nous réconforter. A mille lieux du premier groupe, Scanners entre en scène, déchainant immédiatement un élan de sympathie de la part du public. Une classe inouïe et un charisme chaleureux se dégagent des quatre Londoniens à l'allure cool et sympathique. Sarah et sa bande, enchaînent alors les titres à la fois sombres et lumineux, à l'allure post punk moderne, de leur second album "Submarine". "We Never Close Our Eyes" et ses choeurs enchanteurs, le joli et intime "Baby Blue", le poppy "Sick Love" qui fait clapper les mains (et bouger les têtes), le synthétique et dansant "Half a Mind", où Sarah se met derrière les claviers, et même le fervent "Jesus Saves", tous les titres se trouvent sublimés par l'interprétation habitée et sincère du groupe, qui se révèle être, malgré leur gentille étiquette pop, un vrai bon groupe de rock'n'roll sauvage, sensuel et généreux.<br /><br /><center><img src= "https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkaJF_33CmZoILqZDeJrZ_Z4YsOMwbpFi9Gcwij_a1UEtRkX710Le3VFzcNM6kstgWwi1QlRPi2Ugsrx6iz2K2io13b2gxFH2MDCJI-j_Ty-V-VK9P79nOUEfdL7OknvCbPCCyNm-BH_o/s576/DSC_0283.jpg"width="90%"/></center><br /><br />Le point culminant du set, c'est bien sûr leur hit "Salvation", pendant lequel Sarah (la chanteuse) exulte, ruminant de rage comme une Pj Harvey ou une Chrissie Hynde, aidée par les guitares enflammées d'Amina (qui pourrait bien être sa petite soeur) et du discret et classieux Matthew. Les titres du premier album ne sont pas en reste: le très beau "Lowlife" ressemble à du Joy Division au féminin (avec une petite lueur d'espoir) et le groupe devient alors vraiment touchant, beau et inspirant. Tout au long du set (un peu court tout de même), on s'abandonne avec joie dans les tréfonds de leur dark pop, triste à pleurer, mais pleine d'espoir et de rage sous jacente. En témoigne l'incroyable présence scènique de la belle Sarah, pleine d'allure et de classe, à la fois féline, frêle et rebelle. En somme, un très beau concert, sexy, sauvage mais pudique, généreux et lumineux qui met du baume au coeur bien utile en ce début de printemps morose et pluvieux...<br /><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCIYUz4bzB_tt0MYfYT5TqKJP63k1BowTANOOClWMPmFCVSSigrbNGZiT5uklKxu5Yc_E-kC8kYsly58b7l2pGmp4bjdtRr3g9pxeznm_-mRwyMi8LUH0HtoxRSHZDL0llS0AKWMczB84/s576/DSC_0135.jpg"width="90%"/></center><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgANzt7Egql2orgRTOJ_8huNqJsDYwnU20rIYj7g7Z9SMtGdRapN7hOpoKY79VUiMaCT7thBcL7fDCesI0o7NUvNn8lDlWVU-8gJtaYq9IOdz_xpovBkstrrPA5PjUKsDDOSoeoBepfeWQ/s576/DSC_0202.jpg"width="90%"/></center><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU2f4qC0dvIUqgwjbsQ66yB3r2m6WwOtp8COrOYwbzY2ZxaDtqgx9G08O0-qQO0lTr67Tics1X3NV1u6fXo8KW0INrYMTjAmGExi_lHKtFwUEid9Ucsq37cRllZn58F8AagPSeRHsGddI/s912/DSC_0223.jpg"width="95%"/></center><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvs3pwc2p5nFLRVhQBpql_eY6D6hpn01a1ERGJt1J_9iTj688-JFvflJ87WNFQprL61XO9WeyDmxPjR4-EsIjEHsyn3y5m5vVpQhMOzHLttnEunEBjMgL8Slf_R0gn333Wjt5f5Rg5gJg/s576/DSC_0273.jpg"width="90%"/></center><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6ZIr-ErR6HedbPhzO8xbjSU3F5_0rQLA5uNALA1m6RTccp1DaQmpyUYueKRd7dcBqEdy_9oYQ8r3AWIaHD1C5UkbTQJ0UhOMoF4U3WECfgG8nfLorLenmgFtPAJ59BdxduwpB5dAtNIs/s576/DSC_0329.jpg"width="90%"/></center><br /><center><im src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU2f4qC0dvIUqgwjbsQ66yB3r2m6WwOtp8COrOYwbzY2ZxaDtqgx9G08O0-qQO0lTr67Tics1X3NV1u6fXo8KW0INrYMTjAmGExi_lHKtFwUEid9Ucsq37cRllZn58F8AagPSeRHsGddI/s912/DSC_0223.jpg"width="90%"/></center><br /><center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhN2ygrBVnJ5ILsHtqFqu3mWs4-A6sviSp6GB3hf-jpYnJwjhYO04NY8D7bhu4sj6Xbx_jPwCUTX7vJHOkgViLUYbhyphenhyphen75NekTY9QI8kzDal6_sAnahrIE5eu8gZX1cMhyshRuAUlWxfWdE/s576/DSC_0339.jpg"width="85%"/></center>Photos: Stéphane DalleClara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-67895012980836561122010-05-25T01:40:00.000-07:002010-05-26T15:06:27.277-07:00Live Report, Lolito + Des Ark + Every Man Has Your Voice + Odds & Ends @ Le Klub, le 24 Mai<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc0NYPlY6hEZ7JWPjyT6Xc6kTPASM9UCUFNMIPm_hIZY10UMfzMrww6RPlWHWDUOtbGbTX1cIxeO4zxlFLqZBm0GRVjrXLhyMGOaJheNMf4qDkmi3BPuadkF_Lf5DZsrGbhDk7fTT8Gn0/s576/fly%20klub%20lolito.jpg"width="90%"/><br /><br />Une soirée quelque peu surréaliste ce Lundi de Pentecôte, où le Saint Esprit du rock'n'roll semble être parvenu jusqu'à cette petite cave du Klub, déjà bondée à 20h, malgré une chaleur tonitruante. Sur les conseils de Miss Audrey Horne, (excellente chanteuse des Native Nothing), je suis venue découvrir les fameux Lolito. Mais nous tombons, dans un premier temps, nez à nez avec le folk mélancolique et délicat de Odds & Ends, duo, acoustique donc , emmené par une voix rocailleuse et poignante qui évoque souvent Tom Waits ou Mark Lanegan. Le duo est vite rejoint par une voix féminine qui harmonise le tout en douceur (parfois peut être un peu trop à mon goût). Les jolies ballades dépressives du duo mériteraient, peut être, à certains moments, une interprétation un peu plus abrupte et incisive, pour vraiment parvenir à toucher nos coeurs de rockers, à la manière du duo Isobel Campbell / Mark Lanegan. Mais, ne soyons pas trop difficile, tout cela était quand même bien joli, soigneux et touchant.<br /><br />Changement de plateau rapide et on enchaine sur Every Man Has Your Voice (soirée très bien organisée et pensée, car les groupes se succèdent de manière plutôt cohérente. Ce n'est pas toujours le cas malheureusement). Malgré un nom un peu compliqué à retenir pour les pauvres frenchy parisien que nous sommes, le groupe se révèle être une bonne surprise. Se qualifiant eux même de "folk bidouille" (et ça leur va plutôt bien), Every Man Has Your Voice pratique donc un genre de folk rock habité et tarabiscoté où se mélange pas mal d'influences diverses et variées (Arcade Fire, Mogwai, Radiohead, Overhead, José Gonzalès...) Du très bon folk indé, avec un chanteur plutôt charismatique et envoûtant. Les interventions du ukulélé sont du plus bel effet et on se retrouve bien emballé par leurs morceaux cultivés, à la fois tristes et planants.<br /><br />A peine le temps de prendre un bol d'air pas encore très frais en haut des escaliers, que le set des Lolito commence déjà. En voilà une belle découverte: deux filles (une brune, une blonde platine) tiennent la baraque (chant/ clavier/ basse), soutenues par leurs acolytes masculins (guitare/ batterie) et ça décoiffe. Un set trop court,(c'est bon signe), des morceaux à la fois fun, légers, dansant et déjantés qui ont l'étoffe de tubes ("Hold Me Kiss Me", "B.A.S.T.R.D"). Mon petit doigt me dit qu'on a pas fini d'entendre parler des Lolito. Emmené par le charisme déjanté de la jolie chanteuse blondissime à la voix haut perchée, les Lolito nous embarquent dans un joyeux trip, sexy, décalé et touchant, évoquant la face "happy" des riot grrl (Le Tigre, Bratmobile) et la folie post punk des B 52's. Gonflés, ils parviennent même à faire le grand écart en se mesurant avec brio à la mélancolie indé de Blonde Redhead sur un morceau qui aurait très bien pu être écrit par le groupe new yorkais lui même. De ce petit concert, on en ressort donc le sourire aux lèvres, et l'envie de danser encore sur leurs titres électriques, complètement irrésistibles.<br /><br />Dur Dur de faire mieux après cela, et c'est Des Ark (de son vrai nom Aimee Argote) qui s'en charge. Une américaine à Paris, qui joue un folk poignant à la Shannon Wright. Une très jolie voix généreuse et inspirée, une guitare délicate, des morceaux sincères, tristes, plein de rage sous jacente et de désespoir vibrant. Entière et aventureuse, Aimee nous propose même de sortir dans cette chaude soirée afin de l'écouter jouer dehors, sans la distance de la scène, qui semble la gêner pour communiquer ses émotions à vif. En bon disciple (normal un jour de Pentecôte), nous la suivons donc sagement sur le parvis de Beaubourg et la soirée, brûlante et étrange, prend alors un cap surréaliste. Nous nous retrouvons tous assis par terre, en plein Paris sauvage et bruyant, à écouter délicatement Des Ark nous prêcher sa bonne parole, bien aidée par sa jolie guitare... Il y a des jours comme ça, où on ne regrette pas d'être sortie de chez soi....Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-1584400282583192312010-05-22T14:37:00.001-07:002010-08-15T00:35:08.556-07:00Live Report, Juliette Lewis @ La Flèche d'Or, le 21 Mai<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSyfjHOxW513COkdY-eJVsW9sTxHsb5jjdeu0izcuN_jlWHQsaDoEIb9BmFvAjJpcZVwqr2uHDpltMDSypc1wQScUBcVLL3ey3_cGea1PjNm04sAMQxHra2IblJl17574lMp8y-4MZ2O4/s576/fly%20Juliette%20lewis.jpg"width="90%"/><br />Drôle de soirée ce vendredi à la Flèche d'Or, qui commence par une file d'attente interminable (plus d'une heure), ressemblant à un défilé de bobos hippie chic sortis tout droit du dernier Vogue américain. Beaucoup de filles donc, qui se pressent pour voir en live l'égérie du cinéma indie des nineties devenue rock star sauvage. On a tellement attendu qu'on en a loupé le premier groupe qui ouvrait le bal (Free Energy). A l'arrivée, on nous a même confisqué notre appareil photo (fouille tendue) sous le prétexte que nous n'avions pas d'accréditation officielle. Argument un peu stupide par les temps qui courent. Difficile, en effet, d'empêcher les spectateurs de faire crépiter les flashs car aujourd'hui n'importe qui peut prendre des photos avec un téléphone portable ou autre gadget. (des photos qui finiront bien par se retrouver sur le net et qui seront certainement de bien plus mauvaise qualité que celles que mon guitariste de mari aurait pu prendre avec son reflex numérique). Mais passons.<br /><br />On débarque donc sur le début du set de My Park, groupe électro rock (plus électro que rock d'ailleurs) à la formule accrocheuse (3 mecs, une fille sexy au chant) mais qui, je l'avoue, pratique un rock nappé de synthés modeux en surcouche, en veux-tu en voilà, qui me laisse totalement indifférente. Le public était à fond. La très jolie chanteuse n'en finissait pas de se trémousser sensuellement ce qui semblait faire son petit effet à ce public parisien déjà en transe. Pas vraiment ma tasse de thé que ce rock froid, clean et trop sexy pour être honnête.<br /><br />Décidément trop de hype, ce soir là, j'ai presque envie de me barrer en courant quand ils osent, pendant le changement de plateau, nous assommer avec un Dj qui mixe d'affreuses boucles électro comme si on était à je ne sais quelle soirée de vernissage branchée. Bref c'était très mal parti. Il est bien loin le temps où la Flèche d'Or était un bon club punk.<br /><br />Mais la reine de la soirée finit par pointer le bout de son nez (hystérie collective prévisible) et s'assoit ironiquement derrière la batterie pour débuter son show. On est direct scié par le charisme incroyable de ce beau brin de fille, sauvage, sensuelle, féline. Pas étonnant que Miss Lewis ait, dès son plus jeune âge, inspiré les réalisateurs les plus talentueux de son époque (Scorcese, Stone, Bigelow entre autre). Sans se reposer sur ses lauriers, Juliette Lewis se déchaîne et enchaine très vite quelques titres de son dernier album (malheureusement très inégal) dont l'apothéose est évidement son morceau blues ("Hard Lovin' Woman") dans lequel, en bonne fan ultime, elle se la joue Janis Joplin des années 2000. (et vous imaginez bien qu'avec sa belle voix éraillée, le rôle lui va comme un gant). S'en suivent, pas mal de morceaux pop (pas forcément les meilleurs), un de ses hits repris en coeur par le public ("Got Love To Kill") et même une reprise plutôt décevante du classique "No Fun" des Stooges. Hélas pas de "You're Speaking My Language", pas de "Hot Kiss", pas de "Sticky Honey", bref quasiment aucun titre de son meilleur album ("Four on the Floor", featuring Dave Grohl à la batterie!). Grosse déception donc même si les titres moyens sont sublimés en live par la prestation scénique entière, sensuelle et généreuse de Juliette qui joue son rôle à fond.<br /><br />En sortant de ce show un peu court (45 mn, mais on a payé 8 euros, donc ne nous plaignons pas) je ne peux m'empêcher de penser quelle dommage. Dans son rôle de Joplin/Iggy destroy et sexy, avec un bien meilleur choix de chansons et un groupe un peu plus rentre dedans (elle pourrait réemprunter Grohl à ses vaseux Foo Fighters et aux excellents Them Crooked Vultures) Juliette Lewis pourrait bien remporter un oscar...Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-29666118926572133002010-05-11T03:04:00.000-07:002010-05-11T09:16:55.714-07:00Chronique: Scanners, "Submarine" , dark pop lumineuse<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj68xekYmnRTGCKbpelokoy0UMeqylrZIVXoUXmaN0LjXDoy5bSJdU1CrgRc5Xs4Zxn9PtsU61oe9N3DnPXcloq4OMv_XEjYt6-KF9yxANRVEyU7oE4UsrLmU1GDCAVuAtOWoi9LqfW2Wc/"width="90%"/><br /><br />Formé en 2004 par le duo Sarah Daly (chant/ basse) et Matthew Mole (guitare/ choeurs), les londoniens de Scanners avaient déjà sorti un premier album prometteur sur l'excellent label DimMak (Bloc Party, Rakes...). Très vite rejoint par Amina Bates (claviers/ guitare) et Tom Hutt (batterie), le groupe aurait pu se contenter d'être l'énième "Next Big Thing", comme dirait le NME, grâce à leurs passages remarqués en première partie de Juliette and The Licks, The Horros ou Electric Six, qui leur conféraient une aura cool et branchée indéniable. Mais avec "Submarine", leur second album sorti cette année, Scanners va plus loin, élargit ses frontières en s'éloignant progressivement du post punk stricte et branché dont tout le monde raffole ces temps ci.<br /><br />L'album s'ouvre sur "Jesus Saves", gentillet, efficace et dans l'air du temps, mais pas franchement transcendantal. Heureusement pour nous, Scanners enchaine direct avec les deux bombes de l'album :"We Never Close Our Eyes" et "Salvation". A partir de là, les quatre anglais peuvent tout se permettre. "We Never Close Our Eyes" et ses choeurs féminins enchanteurs rappellent le meilleur d'Arcade Fire dans ses envolées lyriques. Sauf qu'ici, on a remplacé le sosie canadien de David Byrne par une jolie brune à la voix impeccable et classieuse, capable d'évoquer autant la mélancolie lumineuse de Hope Sandoval que la rage contenue de Pj Harvey. "Salvation", énorme titre, sauvage, sombre et délicat, doit d'ailleurs rendre folle de jalousie la reine du Dorset. La filiation est en tout cas évidente. "Baby Blue", est tout aussi prenant, Scanners y développe son lyrisme ravageur, plein de douce mélancolie pop. Des petites perles pop, d'apparence légères mais toujours bien ficelées, on en trouve à la pelle dans "Submarine"; que ce soit "Sick love" ou le joli " A Girl Like You", qui ressemble presque à du Blur au féminin. Mais Scanners nous désarment vraiment lorsque ils s'aventurent sur les terrains minés de la dream pop dépressive et crépusculaire avec un morceau aussi sublime que "StrangeLoveHate", évanescent et délicat qui les rapproche presque des maîtres du genre (Cocteau Twins, Mazzy Star). Et en bon disciple de Joy Division, Sarah et sa bande, tirent même quelques morceaux vers le spectre de Ian Curtis ou Siouxie ("Sleepwalking Life"). <br /><br />Tout en élegance et en retenue, le rock de Scanners, sensitif, sur le fil, dépressif, mais jamais déprimant, mérite vraiment qu'on s'attarde à bord de ce "Submarine" lumineux et flamboyant. Pour les découvrir en live, le débarquement à Paris est prévu le 27 mai au Point Ephémère.<br /><br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/AzrLCSoIhfc&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/AzrLCSoIhfc&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object><br /><br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwPhJ5OUeivdv59FH_LUac5l94j2U1xjirAotLrlHCROe0mWJlxxEPhZqNqDSgG87BD9vh0Wba96O9J5SYWlpp5oqYD1bGPbSQ57wF8lJ2dZUDgiah-d88XseHrUUbW7bXeAiV9ee0n4Q/"width="90%"/>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-70325370976103692582010-05-01T08:31:00.000-07:002010-08-15T00:36:49.782-07:00I'm in love with Chris Cornell (mais je me soigne...)<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCO1uOebdQ2v_J_-XuQs_bAsIyJgOSc5r5DMiGFAdtoyPbKPB4aqUJWXh1ZtkSyGx5dDKRhntMTdMd7JRLdZDoY06UQPhhB-e2HJPUvmAJfKmPfa8naj6BUBXHZ18G3XGclRk7v6VZv2w/"width:"90%"/><br /><br />Soundgarden se reforme! La rumeur enflait déjà depuis des mois, mais cette fois ci, ça y est. En voilà une nouvelle excitante (dans tous les sens du terme)! Programmé au mythique festival Lollapalooza (fondé par Perry Farrel de Jane's Addiction), cet été au Grant Park de Chicago, les quatres magnifiques compères de Seattle ont donné leur premier concert depuis 14 ans sous l'anagramme Nudedragons au Showbox de Seattle, le 16 avril dernier. Selon le très bon Charles R. Cross (spécialiste de la scène grunge et biographe, entre autre de Nirvana) qui a publié une review sur le site de Rolling Stone US, ce concert qui débuta par le mythique "Spoonman" et s'acheva par une reprise des Doors que je rêve déjà d'entendre ("Waiting For the Sun"), notre ami Cornell et sa bande étaient en belle forme. Privilégiant de bons vieux titres comme leur premier single made in Sub Pop "Hunted Down" ou "Both" et "Beyond the Wheel" pas souvent entendu lors des dernières tournées, mon groupe préféré des 90's (avec Bikini Kill, Hole, Nirvana, Alice In Chains, Mazzy Star... bon ok y en a plein) semble avoir frappé fort et je laisse déjà divaguer mon esprit à l'idée (inimaginable) de pouvoir baver sur place devant un concert chaotique du dieu du rock sexuel des 90's.<br /><br />Car oui, vous allez me dire, Soundgarden n'est pas un groupe de fille, alors qu'est-ce que je raconte? Bon et bien parfois, "Boys does matter too", et les Rebel Girls ont aussi le droit de s'en mettre plein la vue (et les oreilles)... Et justement, voilà un groupe que nous connaissons tous. ô combien génialissime, culte et sublime. En digne héritiers de Led Zeppelin et Black Sabbath, Soundgarden traumatisa notre sage adolescence avec leur titres éclatants de violence (leur débuts "Ultra Mega Ok" puis l'excellent "Badmotorfinger"), si élégants et racés, mélange insensé de psychédélisme grunge ("Superunknow") et de heavy pop ("Down the Upside") Bref que dire, puisque tout ou presque a déjà été écrit sur ces quatre potes de Seattle: Matt Cameron (qui depuis, était parti jouer derrière les fûts de Pearl Jam), Ben Shepherd, Kim Thayil et of course le sublime Chris Cornell. <br /><br />Voilà, je l'avoue, moi aussi je redeviens une adolescente attardée et décérébrée lorsque j'entend cruncher le son ultra sensuel de la voix sans pareil du beau (ce qui ne fait qu'aggraver mon cas) Chris. Je l'avoue, adolescente, je ne me pavanais pas devant les posters d'acteurs imberbes et sans talent. Seule, dans mon grand lit froid, j'écoutais Soundgarden et sa rage sublime. Je pleurais de joie en rêvant au beau Cornell et à sa voix déchirée. Je ne dois sans doute pas être la seule fille dans ce cas, et c'est un peu grâce au beau Cornell que j'ai eu envie de brailler dans un micro. Car oui, cette voix là peut vous faire faire n'importe quoi. Vibrante, chaleureuse, écorchée, Cornell, malgré quelques déboires récents (la formation, à mon goût, plutôt ratée, de Audioslave avec Morello puis ses très mauvais albums solos) reste à jamais l'un des plus grands chanteurs de rock de ces vingt dernières années. Pas grand monde peut se permettre de rivaliser avec lui (si ce n'est le très très grand feu Layne Staley). Au niveau puissance sexuelle, on a rarement entendu mieux. Cornell, c'était comme si Robert Plant avait mué, était devenu un bad boy, et avait grandi dans la grisaille Seattlelienne. Moins dépréssif que Cobain, moins camé que Layne Staley, moins crooner que Morrison, Cornell c'est l'Homme. Viril. Ultime. Le seul. L'unique. Avec un grand H. Puissant. Vibrant. Il fait fondre le coeur des filles (et des garçons) en un seul soupir, un seul regard. Il fait trembler votre coeur, votre corps, vous envahit. Y a rien à dire. C'est instantané, direct. On n'y peut rien. En voilà un sorcier. Un chaman. Sa voix vous pénètre profondément, intensément. Elle vous donne envie de pleurer, de crier (de plaisir), de rugir, de tout casser. De se blottir dans ses grands bras tatoués. Cette voix là. C'est l'instrument ultime. Le prolongement de son organe en feu. L'archétype du rocker parfait, comme on n'oserait à peine l'imaginer. Ces derniers temps, ses déboires me faisaient de la peine. Je trépignais, enragée de voir ce vieux Chris (45 ans tout de même) s'embourber dans des projets un peu minables. Un si grand talent gâché. Car enfin, Soundgarden était l'une des rares grandes formations brisées de l'âge d'or de Seattle dont tous les membres (!) étaient encore en vie. Il était temps que les gars reviennent à la charge, donner une bonne leçon de rock'n roll à tous ces petits groupes des années 00, un peu trop propres sur eux. Quatorze ans après, on espère que la flamme sera toujours au rendez vous.<br /><br />Allez, pour les nostalgiques ou ceux qui auraient oublié, un grand classique de cette époque bénie, un des grands titres "pop" de Soundgarden:<br /><br /><br /><object width="400" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/XmIqIVxUuKs&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/XmIqIVxUuKs&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="385"></embed></object>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-43518316460526049552010-04-28T09:43:00.000-07:002010-08-15T00:37:27.492-07:00Bloodthirsty Hippies, cold and sexy psychedelic post punk !<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj66RMJvRY-96TabrS3EUretjENWomLIorlvJOIoC_TmblHqw4Bw7zC3Yup3-cZsZZWciQCk1uybisALYS6dkstvBq-t16K2ZSJy13THV8XJVoY6z8WsWMUldi96re60L1BWCcQZS8C_4Y/"width="90%"/><br /><br />Une grosse claque. Un soir, en rentrant chez moi, je mets dans ma platine le disque des <a href="http://www.myspace.com/bloodthirstyhippies "> Bloodthirsty Hippies</a>, excellent groupe découvert complètement par hasard sur Myspace et là, le choc. J'avais déjà apprécié la première écoute des Mp3 disponibles gratuitement sur leur site, mais cette seconde lecture fut plus que révélatrice. Navigant entre Paris et Londres, ces hippies là sont impressionnant de maîtrise et de maturité (c'est leur 1er EP!). Six titres riches, complexes, et inspirés. Servi par une production impeccable, osée et vraiment inventive (Il est rare d'entendre un travail du son aussi abouti chez un groupe autoproduit) le groupe délivre des morceaux étincelants, aux influences larges et revendiqués. De lointains échos de Siouxie, Alison Mosshart ou Natasha Khan dans la voix rugissante de Lia, aussi charismatique qu'envoûtante, qui s'occupe aussi des claviers, donnant ainsi une petite note électro, d'une élégance folle, aux sons post-punk psyché du groupe. Car c'est bien de cela dont il s'agit. Les Bloodthirsty Hippies ont dévoré le punk 70's, la new wave 80's, le garage 60's, la noise 90's et le psychédélisme malade pour nous recracher un brûlot post punk noise psyché (appelez ça comme vous voulez) complètement exubérant.<br /><br />Dès le premier morceau, l'excellent "Heartwire", tout est là: batterie disco, voix inquiétante (mélange de la reine des Banshees et de Kathleen Hanna), guitares ingénieuses, aux petites mélodies sinueuses imparables, basse obsédante. On reste scotché. Et c'est loin de s'arrêter là. "Machine Gun Love" enfonce le clou. Gros riff de guitare, double pédale. Une belle démonstration de comment un groupe cultivé parvient à s'inspirer autant de Gang Of Four que de Slayer avec une classe folle assez inédite. Puis "Organic" démarre, comme un bon vieux morceau punk à l'ancienne (Max, le batteur est réellement excellent), ça s'emballe, ça bourine, ça détruit tout sur son passage et c'est toujours aussi inquiétant. Sur "Boredom Song" les Hippies calment un peu le jeu. C'est en effet le moment idéal pour une petite balade malsaine qui permet à Lia de nous montrer tout l'étendu de son talent (au clavier et au chant). Et c'est peut être mon morceau préféré. Cette "Boredom Song" sonne comme un mélange affolant entre New Order et Elysian Fields, à la fois tendre, sensuel, malade, et complètement obsédant. Le final donne des frissons et on regrette qu'il s'arrête aussi brutalement. Mais on comprend très vite avec l'enchainement de "Soma", morceau instrumental sanglant et oppressant, presque proche de l'indus de Nine In Nails (après un morceau aussi sublime et délicat que "Boredom", c'est bien vu). Puis "Soma" s'enchaine à la perfection avec "Gnetic" final, ultra violent, sans compromis où Lia rugie des incantations désespérées, soutenue par des guitares effrayantes et une session rythmique qui dégomme tout sur son passage.<br /><br />Au final, je suis restée béate d'admiration devant tant de maîtrise et d'émotion. Voilà des morceaux incroyables et sublimes qui ne demandent qu'à être exploré en live, exercice dans lequel, ces quatres hippies là doivent sans nulle doute exceller! Pour ma part le rendez vous est pris pour le 30 septembre au Klub. (d'autres concerts sont prévu avant cette date parisienne, mais en Angleterre..) <br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1zkVXRt-8FpHH0F-HwsXdF6y1wD3e8KFfAtVcVevZIdJzxAZg2ubwA0QA631Ah-NpVNMVp7U9-Pf8ghpYXF9JvxNJ4C_cqVP-35r_1m-0Ln-bYl-scywlrmfENJi_OBAyruwgVZChN9w/"width="90%"/>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-62684123336804637232010-04-25T02:48:00.000-07:002010-08-15T00:38:47.937-07:00Live Report, Native Nothing+ Kamera Obscura, à la Java, le 23 Avril<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihwr-8VMfo6kCYfc_8HN0Vfc_vlVWwrRciAhqltX0AL2mR4R-K4xMm1qsMN6HYmPqmWkz4OguoDsTFowQUSz7BU2VMlxGQQemg1notjY5krrj6zo0G2qn0izu1_w-TqjrqYv40POma7iM/s576/fly_java.jpg"width="90%"/><br /><br />Direction Belleville, à La Java, ce vendredi soir, pour la soirée Industrial Shock, organisée par l'excellente association Track'n Art, qui se bat pour le métissage culturel de toutes les disciplines. Soirée Indus donc, qui débute avec les très obscures Kamera Obscura. Malgré d'intéressantes images un brin malsaines, diffusées tout au long du set, en fond de scène, et une volonté de proposer un rock indus/gothique profond et incantatoire, la sauce ne prend pas. les Kamera Obscura ne sont pas tout à fait en place, pas tout à fait présent, pas tout à fait investit. La chanteuse manque cruellement de charisme malgré de beaux efforts de scander des prières gothiques à la Siouxie. On y croit malheureusement pas, surtout quand les membres du groupe, qui veulent à tous prix nous proposer un univers dérangeant, ne font que présenter gentiment les morceaux sur un ton de bal musette. Et oui, dans ce genre d'univers, pas le droit à l'erreur. Mieux vaut y aller à fond pour ne pas friser le ridicule... Dommage car les intentions sont là. Heureusement pour eux, les Kamera Obsucura semblent avoir beaucoup d'amis au vu du public venu en nombre les soutenir ce soir là. (ou bien suis-je resté insensible à leur univers?) Bon, je vais encore me faire insulter les amis...(cf mon live report de Sassy sur ce blog)<br /><br />Après ces moments trop obscures, les <a href= "http://www.myspace.com/nativenothing">Native Nothing</a> (découvert via myspace) investissent la scène pour ne plus la quitter. Le contraste est saisissant. Les cinq musiciens sont présents, entiers, rageurs. Cette scène est leur territoire et ils sont là pour nous le prouver. Gare à quiconque n'oserait le croire. Doté d'une petite chanteuse mimi comme un coeur, au charisme incroyable, look nonchalant un peu british, à la Beth Orton, la miss m'a laissé sur le carreau. Autant capable d'excellent flow hip-hop, que d'accès de rage punk, elle fait le grand écart entre une Pj Harvey période "Is This Desire"(pour le côté trip hop), la mélancolie lascive de Beth Gibbons, la rage desespéré de Trent Reznor, le groove de Zach de la Rocha, et la punk attitude de Karen O. Tout ça réuni dans un petit bout de femme incroyable à la pêche détonnante. Et les autres membres du groupe ne sont pas en reste. Tony (chant/guitare) râle comme un Billy Corgan de la belle époque, équilibrant très élégamment les accès de fureurs d'Audrey Horne (référence à Twin Peaks ?). Une belle complémentarité du chant qui rappelle parfois certains éléments de la scène hardcore. La session rythmique avoine sans merci, servant d'écrin aux morceaux indus/ électro tout en nuance du groupe. <br /><br />On est là. On y croit. On est avec eux. On a envie de crier. De danser. De pleurer. Les guitares sont à la fois délicates et inquiétantes (Tom, excellent soliste, sait faire pleurer ses guitares comme personne) et les machines s'intègrent parfaitement à l'énergie pur et rock'n roll du groupe. On pense à Nine in Nails, à Tricky, à Portishead, à Ministry, à Tool, sans jamais regretter de ne pas avoir les originaux en face de nous. Native Nothing a en effet bien digéré ses influences pour nous offrir (c'est le mot, tant ils font preuve d'une générosité rare sur scène) des morceaux complexes et cultivés, empreint de rage et de mélancolie desespérée. A la fin du concert, ils osent même une reprise tout en nuance du maître du genre (Nine In Nails, of course), l'emblématique "Closer", qui se révèle être une bonne surprise, et permet à la salle de s'enflammer et de prendre l'énergie inépuisable du groupe, qui ne la quittera plus jusqu'à la fin du set et du beau rappel. En définitive, une bien belle découverte que je vous invite vraiment à découvrir à votre tour pour vous en mettre plein la vue et les oreilles (prochains concerts sur Paris: le 20 mai au Klub, et le 29 mai au Disquaire).Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com16tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-23539826209281915902010-04-22T10:03:00.000-07:002010-08-02T02:01:45.008-07:00Interview des Tiny Terrors, garage punk girls from Bordeaux<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh40Dm0gDzEbsfh5W-gpV7OBOzF3wmf0YQQv-kfAh2aIIbXYScwzyXJ_pDalHKM-12yua5klLGEqfW3SQptE6iJgU2PzwxvtZlCmIL5CQrDk9jM1RpeaX-9SahWEdiRe4A8AbDR6IXOXg8/"width="90%"/><br />Jouant à fond la carte du rock'n'roll garage, à la fois punk, décalé et rageur, les quatre filles de <a href="http://www.myspace.com/tinyterrorsbdx">Tiny Terrors</a> continuent de semer la terreur sur ma platine (et sur la vôtre aussi, je l'espère!) grâce à leur excellent premier Ep "Titi Bang Bang" dont je vous ai déjà parlé dans ce blog.<br />En plein chamboulement (changement de guitariste, bébé en vue) Agathe, Cindy et Lola Terror ont quand même pris le temps de répondre à mes petites questions qui permettent d'en savoir un peu plus sur cet étonnant combo 100% féminin à découvrir de toute urgence. Un vrai groupe de filles,rebelles et revêches, qui jouent, à toute allure, un rock'n roll garage à l'ancienne, sauvage, furieux et sexy.<br /><br /><span style="font-weight:bold;"><span style="font-style:italic;">Quelles sont vos influences? (musicales et autres)</span></span><br />Nos influences sont très variées: chacune écoute des choses différentes, du punkrock-garage pour cindy au pop rock pour lola en passant même par un peu d'electro/trip hop pour agathe... <br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><span style="font-style:italic;">Comment vivez-vous le fait d'être un combo 100% féminin? Est-ce une volonté première? </span>Avez-vous rencontré des difficultés?</span><br />Le principe du groupe féminin était la base du projet. Ce qu'on recherchait, c'était l'originalité. <br />Et puis le but est de montrer que les filles aussi savent faire du rock et c'est ça la première difficulté, on nous prend pas toujours au sérieux..<br /><br />En plus des filles ça s'impliquent beaucoup (trop) émotionellement et ça s'engueulent quand elles sont mal lunées !<br />Parfois aussi certains mecs pendant les concerts sont un peu... insistants ! Mais ça ne nous intéresse pas, nous on est juste là pour leur mettre une bonne claque bien rock !<br /><br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Pensez-vous qu'il est plus dure pour des filles de faire du rock, encore aujourd'hui? Faut-il plus faire ses preuves pour être prise au sérieux? <span style="font-style:italic;"></span></span><br />Et bien Oui, il faut faire ses preuves quand on est un groupe de fille !<br />Quand les gens nous voient, jamais ils n'imagineraient qu'on joue du rock garage, et lorsqu'on arrive sur scène, il suffit de jouer quelques notes pour voir se décomposer les têtes, genre merde, elle savent jouer ces filles là ?!<br /><br /> <br /><br /><span style="font-weight:bold;">Comment se passe la création au sein de votre groupe? Qui compose les morceaux?<span style="font-style:italic;"></span></span><br />En ce qui concerne la composition, soit Cindy se ramène en répète avec un texte, et on trouve ensemble la musique dessus.<br />Ou alors, on part de 0, on trouve un riff qui sonne bien, on le fait tourner et la semaine qui suit, Cindy revient avec les paroles.<br />Et en quelques répètes, le morceau est bouclé (enfin il arrive aussi qu'on passe des mois à bloquer sur un passage d'un morceau haha) <br /> <br /><br /><span style="font-weight:bold;">J'adore votre nom de groupe, il y a sans doute un rapport avec l'ampli au son vintage de Orange? Sur l'Ep, Léo (ex guitariste) joue sur quoi?<span style="font-style:italic;"></span></span><br />En effet, le nom du groupe vient de la tête d'ampli Orange, dont on adore le son.<br />Ce nom semblait coller parfaitement avec le principe du groupe, on aime bien terroriser le public (y'a qu'à voir cindy quand elle vient tirer les cheveux des gens devant la scène !)<br />Et effectivement, Léo jouait sur une tête Tiny Terror.<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Vous êtes de Bordeaux, j'aimerais savoir s'il existe encore une "scène" rock à Bordeaux? Est-ce facile de trouver des dates? Y a-il beaucoup de salles qui accueillent ou programment des groupes de rock? Y a t-il des structures qui aident les groupes en développement?<span style="font-style:italic;"></span></span><br />Malheureusement, on voit le nombre petits bars concerts sur Bordeaux diminuer avec les années. <br />Il existe toujours des irréductibles, bien qu'on leur mette des bâtons dans les roues, les concerts en semaines deviennent difficiles...<br />Jusqu'à présent, on ne recherche pas les concerts, ce sont eux qui viennent à nous, et c'est sûrement un peu grâce au fait qu'un groupe de fille, ça court pas les rues.<br /><br />On peut dire que oui, il existe une scène rock à Bordeaux, et c'est avec grand plaisir que les petits groupes comme nous la faisons vivre.<br />De plus, on a de la chance d'avoir un réseau de potes qui organisent et nous font jouer de temps en temps ; et puis la plupart du temps, c'est à la fin du concert qu'on vient nous proposer des dates car l'orga a été emballé par notre prestation et veut nous booker pour un prochain concert. <br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Que pensez vous de l'état du rock actuel en France? Y a-il des groupes que vous aimez, que vous écoutez? On peut aussi élargir la question à l'international? Qu'est-ce qui vous branche dans le rock actuel? <span style="font-style:italic;"></span></span><br />Ca bouge pas mal ! Rien qu'à bordeaux y'a plein de truc qu'on aime, comme les Flying Over par exemple, ou même Los Di Maggios, The Automators, et bien d'autres ! Et puis niveau international, y'a les Hives, Danko Jones, The Kids, Thee Vicars... bref le rock se porte bien !<br /><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Quels sont vos projets? Album? Concerts? <span style="font-style:italic;"></span></span><br />Tiny Terrors est en plein chamboulement ; Léo, la guitariste, a décidé de quitter le groupe il y a quelques semaines ; heureusement pour nous, on en a retrouvé une nouvelle, Marion Terror !<br />De plus, Lola notre bassiste est enceinte de 5 mois maintenant !<br />Du coup, on stoppe un peu les concerts pour l'instant, et on en profite pour composer et pouvoir revenir avec un nouveau set.<br />Le seul concert de prévu dans l'immédiat, c'est le Jalles House Rock, un festival en plein à St médard en jalles le 3 Juillet.<br />Sinon on a aussi comme projet de tourner un clip, enregistrer un album, peut être même faire un split cd avec un autre groupe... bref vous avez pas fini d'entendre parler des Tiny Terrors :)Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-87823971116471572652010-04-12T01:22:00.000-07:002010-08-02T02:02:11.550-07:00Interview des Cute Kitten Eaters, industrial shock from Rennes<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh2IP8rj3NV5cKiu_kajCatzGVn6k0_xSqsGBRTFQq7A1Zj9dDl7i6fBN403XPRytOXVW4_pR0zgd8OvxlAxriLT7wv5C8GiqWiFnn8_88h4C9kTAU09D8bwfGd2PCKjZSH-FvBQ-6d14/"width="90%"/><br />Mariant avec brio la froideur des machines, façon indus, et la rage du grunge, les quatre rennais de <a href="http://www.myspace.com/cutekitteneaters">Cute Kitten Eaters</a>, l'un de mes grands coups de coeur de ces derniers mois, ont sorti un premier Ep "DoublePlusGood is Slavery", dont je vous ai déjà parlé dans ce blog. Je vous propose aujourd'hui d'en savoir un peu plus sur cet excellent groupe à travers ma petite interview. On y découvre Eosine (chant), Thomas (basse) et Mickaël (guitare), trois personnalités intenses et cultivées, qui font la richesse du son Cute Kitten Eaters. Ils me parlent de leurs débuts, de la création, d'Orwell, du grunge, de l'état du rock actuel et de plein d'autres choses...<br /><br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Parlez moi un peu des débuts de Cute Kitten Eaters, comment a démarré le projet?</span><br /> </span><br />Eosine (chant) : On a mis du temps avant de lancer le groupe alors que nous avions des envies communes en matière de musique.Thomas était préoccupé par son avenir professionnel et de mon côté je débutais en tant que chanteuse/auteur dans un groupe de rock qui n'a d'ailleurs pas duré longtemps. Je pense que ça l'a motivé, lui qui a longtemps joué comme bassiste dans des groupes plutôt trash à Orléans. Il a tenté de monter un groupe mais ça a été très bref. Et puis il a commencé à gratter des mélodies. De bassiste il est passé à compositeur, avec une certaine facilité je trouve. Je chantais des petits textes sur ses musique et on s'enregistrait avec un micro pourri sans passer par des logiciels. A un moment on a compris qu'on était prêts.<br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Comment vous êtes-vous rencontré?</span> </span><br /><br />Eosine: Thomas et moi nous nous sommes rencontrés à la fac de Rennes en 2003. Nous suivions les mêmes cours mais nous ne nous étions jamais croisés. Je l'ai remarqué à la B.U et quelques jours plus tard j'ai craqué je l'ai invité à manger avec moi . Depuis nous ne nous sommes pas quittés. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">A l'écoute de "Doubleplusgood is slavery" on reconnait bien sûr l'influence de Nine Inch Nails (on doit vous en parler souvent) mais quels sont vos autres influences? (musicales, littéraires, etc, car votre musique est très cultivée, elle ne s'arrête pas simplement à la frontière du son, elle évoque plein de choses...) </span></span><br /><br />Thomas (basse): il y a plein de choses qui ont une influence sur moi, donc sur ma manière de composer. Les rencontres humaines, l'art en général. Au niveau musical, outre Nine Inch Nails, je peux citer Ministry (période The mind is a terrible thing to taste), Skinny Puppy, Killing Joke, Depeche Mode (Violator), Dead Can Dance... Des auteurs comme William Burroughs, Philip K. Dick ou Ballard ont aussi eu un fort impact sur ma vision des choses. Je suis extrêmement curieux à propos de la vie des artistes, de ce qui les pousse à créer, je lis des autobiographies...<br /><br />Eosine: Je dois dire que je ne prend plus beaucoup de temps pour lire avec les cours que je suis, mais j'ai été nourri par les romans de Stephen King et entre Des fleurs pour Algernon de Keyes et les écrits sur l'art brut, il y a une place énorme pour 1984 d' Orwell. Le titre Winston ainsi que le tire de l'EP font directement référence à ce roman incroyable. Il a l'air d'être écrit pour nous, rien que pour nous, et en même temps sa portée est humaine. Pas besoin de faire de la politique pour l'apprécier à sa juste valeur, même si évidemment, c'est une critique contre l'état totalitaire. De par mes études de psycho, je m'intéresse beaucoup aux théories psychanalytiques de Freud et Lacan, parce qu'elles coïncident avec mes préoccupations personnelles. A l'heure actuelle, je serai davantage inspirée par les films que par les livres. Je raffole de science fiction (les premiers Carpenter mais aussi les Fils de l'homme et District 9). J'apprécie les petits bijoux comme Morse, Le labyrinthe de Pan ou la série Jekyll. Musicalement, depuis que j'ai vu Jaz Coleman en concert, il est devenu ma référence en terme de maîtrise vocale et de présence. Killing Joke est un groupe de génie. Après, bien sûr, je citerai Nine Inch Nails, Hole, Babes in Toyland, Depeche Mode, Bjork (les trois premiers albums) et Noir Désir avant l'album 666.7. Il y en aurait tant d'autres à citer.<br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;"> Eosine, comment es-tu venu au rock? Qu'est -ce qui t'a attiré dans cette culture? Que représente-t-elle pour toi? </span><br /></span><br />Mes parents n'écoutaient pas la variété française. Quand j'était petite le rock c'était Elvis et la chanson française William Sheller ou Julien Clerc. Très vite je me suis plongée dans la musique de Depeche Mode, au moment de "Violator" qui a éveillé pas mal de désir! Plus que le rock ce sont les sonorités étranges, l'ambiguité entre le synthétique et le charnel, la mollesse de la tristesse et le dynamisme de la rage qui m'ont amené à la musique. Et puis j'ai découvert Noir Désir grâce à Tostaky même si j'avais déjà en mémoire "Aux sombres héros de la mer". Le Live Dies Irae m'a bouleversé et Cantat est resté trés longtemps une référence et une sorte d'alter ego imaginaire. Trent Reznor a débarqué dans mon univers comme pour unifier cette froideur de la machine et la révolte. C'était à un moment où mon existence ne rimait qu'avec empêchement, désir et rage. <br />Je n'ai jamais pensé chanter dans un groupe de rock. J'écrivais beaucoup sur les morceaux qui me parlaient mais sans les chanter parce que je n'en avais pas besoin et que je préférais me perdre dans toutes ces voix. J'ai fini mon adolescence et commencé l'âge adulte véritablement emprisonnée. Quand il n'y a plus rien à formuler, que le physique est écrasé, le chant vient presque naturellement comme une plainte qui libère. Un peu par hasard j'ai pu chanter devant des gens et cela m'a fait tant de bien que je me suis dite "quand je pourrais, je chercherai un groupe et je chanterais mes textes". Le rock était une évidence. <br /><br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Eosine,parle moi un peu de tes textes? Quels sont les sujets que tu évoques?</span></span> <br /><br />Je ne sais pas trop quoi dire de mes textes.je raconte d'abord ce qui me passe par la tête mais j'aimerais que chacun puisse y trouver quelque chose qui lui soit personnel. Je ne cherche pas à délivrer un message particulier, je risquerai de trouver ça malhonnête à la longue. Refaire100 fois la même chanson sous prétexte d'exprimer ses opinion politiques ou enfiler un costume d'héroïne à travers des textes, ce n'est pas pour moi. Je m'inspire davantage de rêves ou de cauchemars, de mes doutes et mes coups de coeur. <br />Ecrire en anglais est plus facile parce que ce n'est pas ma langue maternelle. Je ne parle pas de mes problèmes de prononciation ou de grammaire :) Je veux dire que l'anglais créée une forme de distance qui me permet souvent d'être plus directe, plus crue ou plus "stupide"! D'un autre côté, cette distance me pousse à continuer à écrire car une fois un texte posé, je n'y suis déjà plus. C'est une page qui se tourne. En concert je reviens dessus volontier mais il faut regarder devant, toujours. On peut dire les mêmes choses sans cesse, mais c'est important de trouver des formes différentes. Nous nous efforçons de ne pas nous plagier.<br />Mes textes ne sont pas spécialement optimistes ni plein de joie. J'aime la mélancolie même sur une musique très rythmée. En fait, les chansons, lorsqu'elles me plaisent, me teintent souvent de nostalgie ou ....d'agressivité. Entre tristesse et excitation, j'oscille. Les thèmes qui reviennent chez moi sont finalement l'insatisfaction et la difficulté d'être soi. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Dis moi Eosine,qu'est-ce que ça fait d'être une fille toute seule, dans un groupe de mecs?</span> </span><br /><br />ça ne me pose pas de problème parce qu'il n'y a pas d'ambiguité et de jeu de séduction qui viendrait parasiter la vie du groupe. Aprés c'est vrai que je préfère être la seule fille pour garder cette place à part et éviter le piège de la jalousie et de la compétition. Ceci dit n'avoir en face que des mecs n'empêche pas du tout la rivalité et le conflit. Si je devais avoir à subir des attitudes machistes, je ne le supporterais pas longtemps. J'estime que chacun à des opinions et des qualités à prendre en considération. Ce n'est sûrement pas celui qui s'exprime le plus fort ou de plus haut qui a le plus de droit. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Comment se passe la création au sein de votre groupe?</span></span><br /><br />Thomas: Je compose les démos des titres sur ordinateur. Tout part en général d'une idée basique, un son, un rythme, quelques notes. Quand je tiens un truc, je le fais écouter à Eosine. qui pose sa voix, souvent en yaourt.<br /><br />Eosine: Oui, je ne cherche pas tout de suite à avoir un texte parce que c'est la spontanéité de l'émotion qui me permet de trouver des lignes de chant. Aprés, je fais coincider le rythme des mots avec le rythme premier de la version yaourt. En fait pour composer mes partie j'ai besoin de solitude pour tenter un peu tout et n'importe quoi, faire moi-même le tri et "accepter" ce que je produit avant de le proposer aux autres.<br /><br />Thomas: Une fois qu'on a un morceau structuré, avec les voix et les paroles, on envoie la version à Mikaël et à Seb, et on tente de la jouer ensemble en répétition. C'est là que le travail devient collectif. Je ne suis pas très doué à la guitare, Mikaël apporte sa touche à la compo, tout comme Seb apporte l'énergie au titre. C'est un travail plus réaliste également, la musique n'est plus jouée par un ordinateur...<br /><br />Mikaël (guitare): L’idée, pour ma part, est de ne pas détériorer le morceau. Chez les Cute, le talent de composition est dans les doigts de Thomas, pas dans les miens. J’essaie juste d’apporter ma touche personnelle en y intégrant mon son, mon groove, ma façon de jouer… et éventuellement un riff ou deux si ça sert le morceau.<br /><span style="font-style:italic;"><br /><span style="font-weight:bold;">Qui compose les morceaux?</span> </span><br /><br />Thomas: je compose la musique, Eosine les voix, les textes. Mais il ne faut pas négliger le travail d'arrangement, dans lequel tout le groupe s'investit. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">D'où vient le nom du groupe?</span></span><br />Eosine: au début on avait pensé à Gared, qui se trouve être l'anagramme du nom d'un de nos chats...ça sonnait bien (rires). <br />Thomas: c'est toi qui a trouvé le nom du groupe.<br /><br />Eosine: tu avais trouvé des noms qui faisaient très médicaux, "vade mecum", "Euthanasia" ou "millésime"(fous rires).<br />Thomas: peut -être pas quand même...<br /><br />Eosine: t'étais pas très chaud au début pour Cute Kitten Eaters.<br /><br />Thomas: je trouvais l'idée du chaton un peu gnangnan. Mais avec le temps, j'ai trouvé que ça sonnait plutôt pas mal. Et puis ça m'amuse de devoir répéter le nom à chaque fois que je le prononce à quelqu'un. <br /><br />Mikaël: Il m’a fallu deux semaines pour le prononcer avec tous les mots dans le bon ordre...<br /><br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Que signifie-t-il pour vous?</span> </span><br /><br />Eosine: ce qui est intéressant dans ce nom pour un français, c'est qu'on sait pas si c'est le chaton qui dévore ou si c'est le chaton qui est dévoré. Il y a le côté à la fois mignon du chaton et le côté destructeur de l'appétit. Mais le sens reste secondaire à l'usage, ça sonne bien.<br />Thomas: pour moi, je ne donne pas trop de sens à ce nom à vrai dire, c'est vraiment la dimension sonore, sa prononciation qui me plaît. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Vous êtes de Rennes, j'aimerais savoir s'il existe encore une "scène" rock en Bretagne, comme ça a été le cas dans les années 80 et 90 avec l'émergence de pas mal de groupes bretons qui ont explosé sur la scène nationale? </span></span><br /><br />Thomas: je suis arrivé sur Rennes en 2000, je n'ai pas eu vraiment cette sensation d'être dans un lieu carrefour du rock. Je pense que je suis arrivé un peu à la bourre... Mais ça reste dans les esprits, cette idée que Rennes est une ville importante d'un point de vue musical. Actuellement, je dirai qu'il n'y a pas de scène à proprement parler, il y a pleins de groupes qui se croisent, qui font leur truc de leur côté.<br /> <br />Eosine: peut-être que du côté de l'électro on pourrait parler d'une scène rennaise... <br /><br />Mikaël: Je suis né à Rennes il y a presque 30 ans. J’ai grandi avec les Transmusicales à 2 minutes de chez moi. Je me souviens des dizaines de bars en trans où l’on pouvait voir des tas de groupes plus ou moins connus. Sur ce point, ça a beaucoup changé. Quand j’ai commencé la musique en groupe (1997), Rennes comptait une vingtaine de bars où l’on pouvait jouer. Maintenant, ils se comptent sur les doigts d’une main. Pour ce qui est de la scène Rennaise, il y a toujours eu des groupes surfant sur la mode musicale du moment. En ce moment, l’heure est au rock sixties à consonances « Brit pop » slim et mèche indispensables… Là aussi il y a des groupes rennais, mais c’est pas mon trip.<br /><br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Est-ce facile de trouver des dates? </span></span><br /><br />Thomas: sans avoir à se plaindre, je trouve que c'est de plus en plus dur. C'est surtout galère pour les petits groupes qui cherchent une première expérience. Les bars sont de plus en plus sélectifs. <br />Eosine: et surtout, ils ont de plus en plus de difficulté à faire jouer des groupes autres que de folk et de blues à cause du bruit et d'éventuelles plaintes du voisinage.<br />Mikaël: Tout s’est énormément compliqué depuis 10 ans.<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;"><span style="font-style:italic;">Y a-il beaucoup de salles qui accueillent ou programment des groupes de rock?</span> </span><br /><br />Thomas: Sur Rennes, on a deux ou trois cafés concerts comme le Mondo Bizarro, le Barock, une poignée de bars, deux ou trois "grosses" salles, La Cité, l'Antipode, l'Ubu, le 4bis. <br /><br /><span style="font-style:italic;"><br /><span style="font-weight:bold;">Y a t-il des structures qui aident les groupes en développement?</span> </span><br /><br />Eosine: Honnêtement je ne sais pas quoi répondre, je suis assez mal renseignée. Le 4 bis permet à des groupes rennais de jouer sur une vraie scène.<br />Mikaël: Le Jardin Moderne reste la référence. Il y a aussi certaines MJC comme celle de Cleunay (l’Antipode).<br /><br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Que pensez vous de l'état du rock actuel en France?</span></span><br /><br />Eosine: La musique et le style mis en avant c'est quand même de la resucée des années 70. Côté fille, la chanteuse française se doit d'être une princesse-fée amoureuse. Pas beaucoup de place pour des univers personnels avec des qualités et des défauts dont n'a pas l'habitude le public. A moins de le chercher ailleurs, le rock dans les médias français se rapproche plus de la chanson française, du festif et de la tendance fusion/néo-métal qui personnellement ne me touche pas beaucoup.<br /><br />Thomas: Il y a vraiment deux univers. Les groupes qui sont bien diffusés, en général c'est pas super original ni très subversif. Et les groupes qui tournent à fond, qui galèrent plus ou moins, qui ne vivent pas de leur musique, ou très mal.<br /><br />Mikaël: Pour moi les meilleurs groupes Français actuellement en France étaient déjà de très bons groupes à la fin des années 90 (Mass Hystéria, No one is Innocent, Punish Yourself, Lofofora), donc pas grand chose de neuf sur les bandes FM (je ne reviendrai pas sur les groupes à mèches). Par contre, je trouve que l’on croise souvent des groupes pas ou peu connus qui gagneraient à l’être. Donc NON le rock n’est pas mort en France, il se repose !<br /><br /><span style="font-style:italic;"> <span style="font-weight:bold;">Y a-il des groupes français que vous aimez, que vous écoutez?</span> </span><br /><br />Thomas: j'apprécie des groupes comme les Thugs, Kill The Thrill, Punish Yourself. Un peu de Frustration aussi. Sin, surtout le premier album. Je viens de choper l'anthologie des Tétines Noires. <br /><br />Eosine: eh bien je suis restée sur des "vieux" groupes! J'adore Kat onoma avec ses cuivres et son étrangeté, j'ai beaucoup écouté Eiffel et son "Abricotine". Aujourd'hui j'avoue que je n'écoute pas de nouveaux groupes français. Phoenix fait du trés bon boulot dans son genre. Punish Yourself a du son et un visuel qui décrasse. Frustration assure aussi, tout comme The Undergound Railroad!!<br /><br />Mikaël: Mass Hysteria, Lofofora, No one is Innocent, Punish Yourself, Prohom, Freadom for King Kong, Shaka Ponk...<br /> <br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">On peut aussi élargir la question à l'international?</span> </span><br /><br />Thomas: En ce moment, j'écoute pas mal de Skinny Puppy, The Young Gods aussi. <br /><br />Eosine: On a déjà cité pas mal de groupes qui nous touchent. Bien sûr Killing Joke, Nine Inch Nails mais il y a aussi Prodigy (album Outnumbered never outgunned), Radiohead...ect. <br /><br />Mikaël: Korn, Deftones, RATM, Metallica, Incubus, Red Hot…<br /><br /><span style="font-style:italic;"><span style="font-weight:bold;">Et sinon, qu'est-ce qui vous branche dans le rock actuel?</span></span><br /><br />Thomas: j'aime bien les trucs à la Queens of The Stone Age, toute cette scène stoner, qui est assez proche de la scène dite "grunge". Mais je trouve que le rock actuel, c'est le rock de papa, à la sauce Beatles, qui casse pas trois pattes à un canard. Le rock actuel, celui qui est diffusé en tout cas, est bien fade. Je trouvais l'ère du "grunge" bien plus intéressante, les artistes n'étaient pas lisses.<br /><br /> Eosine: Ce qui est assez agréable c'est de retrouver des sensations des années 80-90, avec par exemple des sons à la The Horrors ou She wants revenge. ça ne révolutionne pas la musique mais je suis plus attirés par ces groupes qui rappellent par exemple The cure ou Bauhaus.Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-61533596636400429062010-04-06T08:41:00.000-07:002010-04-08T14:05:25.757-07:00Live Report, Margaret Doll Rod+ Motorama+Fury Furyz, (Festival Les Femmes s’en Mêlent), le 31 Mars 2010, la Boule Noire, Paris.<center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2UXl_-ME_vKKtxM-APof2CJIHYfIcoz5OygZYTvG8pbK8-X1imqJOr3YSV3oT2eiCnPNlMUqLRG3a-nDm_Pm4KHu2oOjDwRzu7iB8pd9yxCbSLCYJ6GW3eGIjEqr6vWIacIvwBKZw_wA/" /></center><br /><br />Le Festival Les Femmes S’en Mêlent est peut être l’un des seuls festival français entièrement consacré à la scène féminine indépendante à la programmation toujours impeccable. Il permet, depuis pas mal d’années déjà, de faire découvrir des artistes émergentes, incroyables, influentes ou cultes. Bon, je ne vais pas citer toutes les fabuleuses demoiselles du rock ou folk indé que j’ai pu applaudir en live grâce à ce festival (Elysian Fields, Metric, Nina Nastasia …) mais je dois dire que j’ai rarement été déçu par l’une de ces soirées qui a lieu une fois par an , à l’arrivée du printemps.<br />Je me rend donc presque les yeux fermés, ce soir là, à la Boule Noire, malgré un froid de canard et une crève qui n’en finit pas. Et c’est les amazones parisiennes de Fury Furyz qui ouvrent le bal. Après une entrée fracassante, (les demoiselles, chevauchant quatre chevaliers servant qui les portent, sur leurs fières épaules, sur scène, au son d’un grand classique garage) le ton est donné, et les filles envoient direct la sauce avec un « Pussy Cat Destruction » ravageur. Le set est court, direct, fun et charmant. Les Fury Furyz enchaînent leurs morceaux décalés et efficaces sans trop de répit, tout juste ponctués de coups de téléphone rose un peu trop calculés mais très mignons. A la fois édulcorées et punk, les Fury Furyz ne déçoivent pas, bien au contraire. Emmenées par le charisme d’Ophélie, leur chanteuse un brin déjantée, les quatre miss Fury ne relâchent jamais la pression et exécutent parfaitement leur leçon de garage pop et punk, pour notre plus grand plaisir. Les Fury Furyz sont à la fois folles, classes et charmantes. ça se castagnent, ça crie, ça se jette dans la foule. Manquerait juste un peu plus de patate dans le son (pour le côté punk) pour que le tout soit parfait. Mais c’est quand même bien agréable de débuter la soirée avec un groupe furieux et sexy, qui prend vraiment du plaisir à jouer, à être là et qui ne se prend pas du tout au sérieux. <br /><br />Juste le temps de respirer un peu et de changer de plateau et c’est au tour du duo italien de Motorama d’entrer en scène. Gros choc de la soirée, les deux brunettes m’ont vraiment impressionné. D’une efficacité redoutable, les Motorama nous ont délivré leurs morceaux punk-garage à la fois minimalistes et puissants, avec beaucoup d’allure et de maîtrise retenue. Evidemment, on pense un peu au White Stripes et à Meg White quand on voit la jolie batteuse frapper comme une furieuse sur ses futs, un grand sourire aux lèvres. Mais une fois de plus, c’est rafraichissant, les filles en veulent et elles assurent, tiennent la baraque fièrement, sans sourciller. C’est classieux, rock ‘n’roll. Même le petit accent italien, c’est tellement charmant dans ce rock là. On ne peut que succomber au charme irrésistible de ce duo démoniaque qui envoie le bois comme il se doit. Mention spéciale à la voix de la chanteuse, terriblement puissante et maitrisée, genre de Pj Harvey garage.<br /><br />Après cela, il fallait encore pouvoir nous étonner et c’est Margaret Doll Rod qui s’en ait chargé en débarquant, l’air de rien, en bikini d’amazone couleur chair et chocolat, les cheveux dans le dos et les cuissardes à la Pretty Woman. One Women Band blues, Margaret est d’abord et surtout doté d’une d’une superbe voix bluesy un brin écorchée, qui évoque un genre de Patti Smith sexy qui aurait un peu forcé sur la bouteille et les clopes. Originaire de Detroit, elle a mêlé ses compos (pas toujours très construite ou en place, pas facile de tout faire toute seule !) à des reprises de choix (Stooges, Sonics). Malgré quelques problèmes techniques, Margaret a fait le show, et a littéralement envoûté la salle grâce à sa présence magnétique et sexuelle. Tel un Jimi Hendrix au féminin, Margaret, qui maîtrise quand même super bien son instrument, s’accouple avec sa guitare électrique ultra chaude et leur étreinte enfante de drôles de morceaux de garage blues décalés. Le clou du spectacle arrive quand même lorsque qu’elle invite les Motorama a remonté sur scène pour finir le set avec elle. On retrouve alors, avec joie, cette incroyable batteuse à la joie de vivre communicative, et sa copine à la voix démente. La salle s’enflamme. On se dit alors, peut être un peu naïvement, que Margaret mériterait quand même qu’un bon groupe l’accompagne lors de ses tournées, car le résultat de son association avec les deux italiennes fut plus que convaincant.Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-67651142107185395642010-04-06T05:58:00.000-07:002010-04-06T08:45:49.186-07:00Live report, Sassy+ Ragnagna Princess, vendredi 26 mars au Star Café, Paris.<center><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAspCJqz79_HyYrMCwYJuSnin3LuKlxzChXULX8WfSct56S1LNAvkKyn1HZVhOpimBje2R9xpxh_PRXitthXFkZr1YN2Kdf8LMIatM82M1EKxOKI5Q0zjNTl9_PqtMFgQqP7NCzM9HXzk/s512/l_0945ce16e6f44f45966f40a66745af27.jpg" /></center><br /><br />Le rock’n’roll, de nos jours, ça se mérite. Et pour découvrir de vrais groupes prometteurs, qui ne nous refont pas du sous Libertines avec dix ans de retard, il faut parfois savoir sortir des sentiers battus des salles parisiennes habituelles et branchées, qui programment malheureusement, un peu toujours le même genre de groupe à slim. Il vaut donc mieux parfois s’aventurer vers des endroits plus dangereux et décalés afin de découvrir d’autres univers un brin plus rock’n’roll.<br />Le Star Café. A deux pas de la Tour Eiffel. Un lieu pas forcément propice à accueillir cinq groupes de punk rock furieux, mais enfin, je m’y rend les yeux fermés, espérant m’en mettre plein les oreilles. <br />Après des débuts difficiles (un son atroce, des balances prolongées jusqu’à une heure et demi de plus que l’heure annoncée du début du concert…) le premier groupe débute enfin. Impossible de vous donner leur nom, les trois garçons ne s’étant pas présenté et l’ordre de passage des groupes ne correspondant pas à celui annoncé sur le fly. Bref, l’organisation laisse à désirer, mais vous allez me dire, c’est un peu ça aussi le rock’n’roll. Un peu à l’arrache. On ne va pas voir un groupe de rock pour que ce soit propre et bien exécuté. On ne va pas voir un groupe de rock pour rester assis et applaudir sagement entre les morceaux. On va voir un groupe de rock pour se faire violence. Parce qu’on est maso et qu’on aime ça. Parce que parfois, on a besoin d’être autre chose que poli, sage et bien pensant.<br />Enfin, ce premier groupe donc, rien de bien mémorable. Malgré de bonnes intentions punk, ce n’était quand même pas très en place, il faut bien le dire. Arrive donc Sassy, duo guitare/chant et basse, accompagné d’une drôle de boîte à rythme. Dans le meilleur des cas, cette formule, ça donne les Kills ou les Bérurier Noirs, mais hélas ici, ce n’est pas tout à fait ça. Ce qui frappe, au premier abord, c’est l’obsession mono maniaque de la chanteuse/guitariste pour Courtney Love (ce qui n’est pas un mal en soi, on ne va pas lui jeter la pierre, bien au contraire). En, effet, physiquement, la chanteuse de Sassy (titre d’un morceau du premier album de Hole…) ressemble à un mélange inquiétant entre Lydia Lunch et Courtney époque Sugar BabyDoll. Cheveux noirs de jais, maquillage dégoulinant, fringue de Lolita trash. Musicalement, elle a bien retenu la leçon de « Pretty On The Inside » et nous ressort tous les tics vocaux de Courtney mais malheureusement sans la puissance à la fois mélodique et noise des morceaux, ça le fait carrément moins. Les titres s’enchaînent et se ressemblent un peu tous et on aurait aimé, car elle a tout de même de bonnes intentions, que Miss Sassy aille un peu plus loin dans sa démarche et surtout, ne se laisse pas martyriser par son bassiste. Celui-ci prend, en effet, un malin plaisir à se moquer d’elle et de ses obsessions CourtneyLoveienne et a décrédibiliser son propos en intervenant ironiquement entre chaque morceaux. Peut être est-ce un jeu entre eux ? Peut être est-ce fait exprès ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas aller plus loin dans le sado masochisme, à la Queen Adreena ? Je propose donc à Miss Sassy de répondre violement aux féroces attaques de son cher et tendre bassiste à coup de guitare dans la tronche. Personnellement, ça me démangeait. <br /><br />Après les problèmes conjugaux publiques de Sassy, arrivent enfin mes chouchoutes, les fameuses Ragnagna Princess. Et là, grosse claque. Le batteur (seul homme de la bande) frappe comme un dingue, comme pour défendre à tous prix sa place dans un vrai groupe riot grrrl. C’est en place, ça a du chien, les morceaux déchirent. La chanteuse beugle comme une Kat Bjelland de la belle époque. On respire enfin. Voilà donc ce qu’on attendait plus. Un vrai groupe de filles, aux influences impeccables et à la dégaine de baby doll. Sans tomber dans la pâle copie des groupes de l’époque (Babes in Toyland, Bikini Kill, Hole, Jack Off Jill et toute la clique), Ragnana Princess, délivrent avec force et sincérité un beau set de vrai punk rock au féminin comme on en entend rarement de nos jours. Un vrai bon groupe donc, qui ne demande qu’à se lâcher et envoyer le rock’n’roll dans nos oreilles trop averties. Personnellement, j’en redemande…Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-28952485814138536122010-03-22T08:20:00.000-07:002010-03-22T10:55:08.485-07:00Tiny Terrors, garage punk girls from Bordeaux<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMH7TGtcfCGJghF8Om10I0JVX5umQN4op7X7rLCvbMFIudPcdSTSUcfQPrnikZtcXE5hMGYXdNN6Lf-l8I4ffmPJ7Dd9QiP1Q0RqTtrxf3uEmjjwwjPKUA6CMLtEWJ9CRMaHCNqHRAF5w/s576/tiny%20terrors.jpg"width="90%"/><br /><br />Le Tiny Terror? Ce génial et mythique petit ampli anglais de chez Orange, made in Rock'n'roll? Non, les Tiny Terrors, leur petites soeurs bordelaises qui déboulent en pétard et prêtes à en découdre avec leur premier Ep "Titi Bang Bang". Découvertes par hasard sur Myspace , les quatre Terrors (Cindy, Leo, Lola et Agathe) déboîtent le caisson. En se réappropriant le rock'n'roll garage décalé et agressif (façon Hives) avec rage et énergie, les filles remettent à leur place tous les jeunes bobos à perfecto de la scène parisienne (on ne citera pas de nom). Car "Titi Bang Bang" contient 5 titres qui décoiffent. Sincères, fun, et violentes, les Tiny Terrors ne sont pas là pour jouer les poseuses mais bien pour envoyer le vieux rock'n'roll comme il se doit. Une voix rocailleuse (Cindy Terror) qui fait penser d'emblée à un furieux mélange entre Jennifer Finch et Nina Hagen, des guitares vintage et brutes de décoffrage (question ultime: Leo Terror joue-t-elle sur un Tiny Terror?) et une session rythmique minimaliste et efficace, les Terrors appliquent à la lettre la recette garage punk, et jouent le jeu à fond. Et ça fait plaisir! Seul petit bémol quant à l'enregistrement, leurs titres, joués dans l'urgence du punk, mériteraient peut être un traitement de son un peu plus vintage à mon goût, pour jouer plus à fond la carte du garage, un peu à la façon de leurs consoeurs parisiennes, les Fury Furyzz...<br /><br />Décomplexé et cultivé, le rock des Terrors ne révolutionne certes pas le genre mais a l'avantage de ne pas se prendre du tout au sérieux. On ne peut donc que s'en réjouir, car au final, on n'en demande pas plus. Evoquant à la fois les Hives (version girl power), les Bombettes (en plus méchantes!) ou les Donnas (en plus minimaliste!), les 20 minutes urgentes de "Titi Bang Bang" sous grande influence riot Grrrl ("Her Dick") valent le détour et nulle doute qu'en live, ça doit déménager! <br />Alors tenez vous prêts: la "Terror Mania" débarque de Bordeaux, ça va faire mal!!!!<br /><br /><a href="http://www.myspace.com/tinyterrorsbdx">myspace.com/tinyterrorsbdx</a><br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUI0mHVKgDpfPOC9ahuX5XsQ_qIcn6oCxN0vycF-N24qZDXH6V1X7ALi_pgR19aq-OtF7-havWBFNVZG6YvCzN2z4PUwppUnG7NH1hSMTjYaigsa9EX8FJJPb30qi5MQXBsdkGEIETSME/"width="90%"/><br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguyqNfewljqSvpvj2t20q6ZoAnSaXDdYhXQdp9d4vg10DyNIa45YZlMxtJexbWLygvsxDiM51ziaL_YnR6loG4H60x2K2SlZrinUETqLgv-VadKKSWPv2bgkoouGQmQ85ZIxcbAMY9s8c/"width="90%"/>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-11216990436655047572010-03-17T12:08:00.000-07:002010-03-17T15:29:39.571-07:00Les geeks, le girl power et moi...<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW_pC51wu0mQa9XPNuZOqut5RRCSOztucu162ivUeC3mOp5SCMaBAzq29UhgzeOadr7nSk-phzmbIJZXGDqns56xwS_kbrUWV_s-dAH8pip5ovUpCRR14J2tne1IRYRWx2QxzCWiMHZK0/"width="90%"/><br />Il y a quelque temps, j'ai suivi les conseils de mon guitariste de mari en postant des topics sur des forums consacrés à la musique dite "indé" afin de promouvoir mon blog. Jusqu'ici tout va bien. Cela semblait être plutôt une bonne idée. Histoire d'accrocher le regard, j''entête mon topic "Les filles dans le rock" (sur X Silence, pour ne pas citer le site en question...), ou "Girl Power et rock'n'roll" sur d'autres (Audiofanzine, Guitariste.com et tout le tralala). Bref rien de bien méchant, j'explique en trois lignes qui je suis et ce dont parle mon blog. Les filles dans le rock donc. Oula!!!!! Malheureuse! Que n'avais- je donc pas fait?!!! <br /><br />Premier constat: les gens qui trainent sur ce genre de forum sont MAJORITAIREMENT des mecs, voire des geeks, donc pas forcément l'esprit ouvert à la cause girl power. J'ai donc eu droit à tous les clichés. De "ah les filles, elles savent pas jouer", à " Derrière chaque petite femme, il y a un grand homme" (si si c'est vrai je vous assure, allez voir) ou pire "Alors les femmes ne servent pas qu'à faire la vaisselle ? Un mur est tombé." (ok le gars voulait faire de l'humour, mais bon c'est pas drôle...) les commentaires sur ce forum ont complètement dérivé et les mecs en sont même arrivé à parler de l'épilation intégrale (non mais vous nous prenez vraiment pour des idiotes ou quoi?) et de la chatte de Debbie Harry (elle a quand même d'autres atouts...)<br /><br />Voilà, je veux bien avoir de l'humour et tout et tout mais cela soulève quand même un point important. C'est tout de même bien difficile, quand on est une fille, de parler ou de faire du rock, et d'être réellement prise au sérieux. En témoigne ma petite expérience. Quand j'ai débuté et que je cherchais un groupe, j'avais fait la triste constatation que nombreux étaient les musiciens qui recherchaient une fille dans leur groupe, mais hélas, pas pour les bonnes raisons. Certes, la fille est un beau faire valoir extérieur, mais cela a pris beaucoup de temps avant que je trouve des personnes qui respectaient vraiment ma créativité et mon statut de musicienne (parce que souvent, la chanteuse n'est pas vraiment considérée comme telle, comme si le chant, c'était inné, et la voix, absolument pas un instrument...). <br /><br />Bref, tout ça pour dire, y en a marre, et il serait temps que les choses changent un peu. Car oui, nous aussi on a le droit de gueuler, de vomir, de se faire violence et de vous malmener sur une scène. Non, les filles ce n'est pas fait que pour être jolie, bien propre et bien sage. N'en déplaise à la plupart des magazines féminins, nous ne sommes pas toutes des poupées superficielles et décérébrées. Nous n'avons pas toute envie de ressembler à Paris Hilton ou Kate Moss. Nous ne sommes pas toutes vénales, vulgaires et branchées. Y en a marre de ces modèles archaïques et machiste. On a le droit d'être libre, cultivée, moche ou belle, poilue, revêche ou rebelle, séductrice ou pas, looseuse, bref, on fait ce qu'on veut et personne n'a le droit de nous imposer quoi que ce soit. Si ça vous dit, y a le bouquin de Virginie Despentes "King Kong Theorie", qui parle un peu de tout ça. Les diktats, le rôle de la femme dans la société...C'est quand même important d'y réfléchir quelque fois (et pas qu'une seule fois par an, avec la "journée de la femme"...)Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-64417369954169222662010-03-10T09:45:00.000-08:002010-03-10T10:06:59.448-08:00Hole en tournée passera par Paris<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw3r3xiPHkh_VICazziWN_bQLKbwGDGUstOmE-B4Y0RdXM1iIM1_3S7t0euuaSABUBSLWlBj3xLJ2kWN7VsH3r83XgdarcsuBglz_ywGzPUaKxMt2j1I20rvcDf5OT5lE38fkA11FkqDA/"width="90%"/><br /><br />ça y est, c'est officiel, enfin une date de prévu pour aller admirer ou jeter la pierre à cette bonne vieille Courtney. Ce sera le 17 Mai au Bataclan. La sortie de l'album "Nobody's Daughter" est annoncée le 26 et 27 avril et le premier single, "Skinny Little Bitch" est d'hors et déjà en écoute sur leur myspace<br /><a href="http://www.myspace.com/hole">Myspace.com/hole</a><br /><br />Bon, comme on pouvait le craindre, grosse prod, gros son, un peu trop propre à mon goût. Malheureusement plus proche de "Celebrity Skin" que de "Live Through This", mais Courtney est toujours là, avec tout son charisme déjanté, sa voix crasseuse et ses textes écorchés et engagés, donc rien que pour ça, j'attend la suite de pied ferme en espérant entendre des morceaux un peu plus rock'n'roll et dangereux...<br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYv-1f4fSGsiCmx3zRFUNhfrqLdKZXzovuyKEOJ66fS3PEXgkY8ZFhZcKl68EfT2jrW05cJjJgcURoMuUQLs0mgCrBg7KhvgcuLP5nQlGnaJMnjaTPkdzDaMVTe5fJVCRfuKXOG2nDswk/"/>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-115553255630261296.post-63561979635608416842010-03-08T07:29:00.000-08:002010-08-02T01:59:06.828-07:00Jemina Pearl et Be Your Own Pet: dirty pretty punk<img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVa84R5UiGOyJP4fIVIvSopBv6niowGxgK1XWTBixnp4J7AZEM_ws-7kPZPO5YcAQ7g8OA9bpEONOiaTTwjlzvfrULGI_C4Dj04CuWfcNzmUURGh0CdWd16zp2ZL_8U3XedkkLS8wEXfA/s576/be_your_own_pet.jpg"width="90%"/><br /><br /><br />Snif, snif, encore une nouvelle déception! Décidément les punk girls des années 2000 ne tiennent plus la route. Après le très mauvais album des Yeah Yeah Yeahs sorti l'année dernière, dans lequel les trois new yorkais avaient perdu toute leur fureur et leur classe ébouriffée, la bouse électro-punk de Gossip (la faute sans doute à un Rick Rubin trop propre sur lui) qui cartonne pourtant partout dans le monde et qui passe même sur NRJ...c'est le tour de Jemina Pearl, fantastique front woman des géniaux Be Your Own Pet, qui nous sort un album solo indigne de son immense talent de punk girl déjantée. Pourtant signé sur le label de Thurston Moore de Sonic Youth, Ecstatic Peace, (ce qui aurait du être un gage de bon goût), et malgré plusieurs featuring prestigieux (Iggy Pop, Thurston Moore), l'album ne décolle pas et se contente d'imiter bêtement Blondie (les tubes en moins). Pire que tout: Jemina a appris à chanter et c'est moins bien! Laissant son costard punk irrévérencieux au vestiaire, elle vient jouer les jolies et ennuyeuses poseuses pop. A certains moment, on croirait même entendre l'infâme Avril Lavigne (sans les tubes, aussi mauvais soient-ils). Bref exit la barbie girl sous amphèt' qui illuminait Be Your Own Pet et nous redonnait la joie de vivre et de croire au renouveau du garage punk version girl power, voici la nouvelle Jemina, mauvaise copie de Debbie Harry, bien trop sage et propre sur elle pour être honnête. Même la pochette de son album craint:<br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghFVezJYQmUSMt9R7B4QquOAu-sN1rGO2t_OsEnV6iv48fDCvRf47HS1RkOHcwmGbfGZznpPwP-jyGZG-Cm89ljvYDpX6IzJf97AWBn3rFlg6YCzTv8lTkgYh67TLFRU2dcc-KAtp-i_A/"width="90%"/><br /><br /><br />Pour nous consoler, il nous reste toujours les deux excellents albums de Be Your Own Pet (BYOP pour les intimes), "Get Awkward" (2008, XL Recordings), dans le lequel on retrouvera, avec ravissement, les tubes dansant "Becky", et "The Kelly Affair", et aussi leur premier brulôt éponyme, génial disque de garage punk adolescent, insolent et violent, sorti en 2006 également chez XL. Ils avaient 18 ans, s'étaient tous rencontré au lycée, c'était drôlement frais et revigorant, ça faisait penser à plein de trucs (Blondie, Buzzcocks, Boss Hog, Runaways...) ça jouait vite, fort et bien. ça avait grave la classe et pas trop le melon. Et puis surtout, ça ne se prenait pas au sérieux! On pleurera donc, en écoutant les morceaux chics et explosifs de ces natifs de Nashville, qui font tout sauf de la country conservatrice, et qui nous ont fait croire que les Yeah Yeah Yeahs avaient des cousins planqués dans le Tennessee...<br /><br /><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihVAOkHSSTgPXPYMVPizIRylr9Mj7VbJ2eayfHrXtqPiCepYMB7G2g3SiEmVevAMs7cDCCKrSVPtBhmnIsvkUr-sz4QR0WQjIbci8R6n3SjwFCcl-qJkL8DmhmyAYG-E1YElAoPha8H4g/"width="90%"/><br /><br /><br />ici en live:<br /><br /><object width="400" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/FzI61CIpVAU&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/FzI61CIpVAU&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br /><br />ici les clips:<br /><object width="400" height="300"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/kQ0_1vGRRAw&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/kQ0_1vGRRAw&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="300"></embed></object><br /><br /><object width="400" height="340"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/_3ZuLMtG6KE&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/_3ZuLMtG6KE&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="400" height="340"></embed></object>Clara Dallehttp://www.blogger.com/profile/13889923409015328285noreply@blogger.com0