Nous avons passé quelques années avec Candy Flesh, à sillonner les salles un peu partout, nous y avons croisé de nombreux groupes, parfois très bons, parfois très mauvais, mais toujours très différents. Ces rencontres et ces découvertes témoignent de la réelle créativité de la scène underground française. Ces "groupes en développement" comme on aime les appeler (parce qu'il faut bien coller une étiquette sur tout) se débrouillent souvent par eux même, avec les moyens du bord, c'est à dire sans structure, ce qui s'avèrent vrraiment très compliqué. Je suis souvent bluffée par la qualité artistique de leur show ou de leur disque, souvent meilleur, à mon goût, que n'importe quel groupe "signé". Bon, je dois avouer que je n'aime pas trop les modes. Je n'aime pas trop qu'on me force à écouter tel ou tel truc sous prétexte que ça fait bien. Je ne suis pas spécialement fan de toute cette " scène parisienne". (tous ces petits groupes bien propres sur eux, tous fringués de la même façon, jean slim, petit perfecto, le cheveux mal décoiffé, qui nous refont le coup d'un rock cool à la Pete Doherty, mais en évidement moins bon.Sic) Et puis encore faudrait-il qu'il y ait réellement une scène et que ce ne soit pas une simple invention des critiques rock pour faire vendre du papier. En même temps, depuis que Philippe Manoeuvre vend son âme au diable sur M6, on ne sait plus trop bien où se situer...enfin bon on ne peut pas lui en vouloir, on a tous envie de se payer une nouvelle maison, alors s'il faut, pour cela, aller humilier quelques adolescents en direct à la télé, pourquoi pas, c'est pas pire que de vendre des assurances....
Bref, on est en 2010 bon sang, je critique un peu gratuitement ces pauvres ados qui ne font de mal à personne dans le fond (il vaut sans doute mieux débuter, dans sa découverte du rock, par les BB Brunes que par Superbus. On ne sait jamais après tout, si ça peut guider des enfants vers la lumière des Clash ou des Jam, on ne va pas leur jeter la pierre), et puis vu mon esprit de contradiction légendaire, je ne sais même pas si, à l'époque du punk par exemple, je n'aurais pas craché sur les Slits ou X Ray Spex, (qui figurent pourtant dans mon panthéon du rock) sous prétexte que ces filles là étaient "à la mode" et faisaient partie d'un mouvement. La seule chose que je critique dans le fond, c'est l'attitude des directeurs artistiques, producteurs, programmateurs, journalistes, qui sont complètement hermétiques au reste, comme s'il n'existait aujourd'hui rien d'autre sur la scène française. C'est évidement faux. Et je vais tenter de le prouver dans ce bulletin que je publierai chaque semaine, dans lequel je vous parlerai d'excellents groupes que nous croisons lors de nos différents concerts ou ceux que je découvre par hasard (ou pas) sur MySpace et autre site communautaire.
Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à m'écrire.
Mad River
Superbe découverte que celle de nos amis parisiens de Mad River, qui jouent une pop-punk glamour et sauvage, emmené par la voix débraillée de l'indomptable Kim qui évoque souvent Karen O des Yeah Yeah Yeahs (époque "Fever To Tell"). Décomplexé et revigorant, le rock de Mad River fait du bien aux jambes et aux oreilles, en témoignent des titres phares et ambitieux tels que l'incroyable et apocalyptique "Hollywood Babylon", titre aux sonorités très 70's (Led Zep, Black Sabbath) dans lequel Kim hésite entre comptine enfantine et hystérie punk à la X-Ray-Spex ou "Men In Action", perle de pop précise et ensoleillée qui évoque aussi bien les Kinks que les Pixies (coté Kim Deal). La recette est pourtant simple: une voix rebelle, des guitares racées et efficaces, un batteur qui frappe là où ça fait mal, un orgue ludique et rigolo, Des morceaux accrocheurs et cultivés. Et ça marche! Vous pouvez vous rendre à leurs concerts les yeux fermés, car ces trois là dépotent en live! A découvrir donc de tout urgence!!!
http://www.myspace.com/madriverparis
lundi 25 janvier 2010
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